Chlordécone. Quel avenir pour la filière pêche ?

Présents en Guadeloupe dans le cadre du colloque Chlordécone, Sophie Brocas, directrice générale des Outre-mer et Eric Banel, directeur général des Affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture, ont rencontré Charly Vincent, président du Comité régional des pêches maritimes et élevages marins de Guadeloupe.

Au menu des discussions entre les représentants de l’Etat et le Comité régional des pêches de Guadeloupe, ce mercredi 14 décembre, le bilan des dispositifs mis en place pour accompagner et indemniser les marins pêcheurs, pénalisés par la pollution des eaux à la chlordécone. L’autre volet de la discussion a surtout porté sur les perspectives à envisager et les moyens à mettre en œuvre pour le développement de la filière.

L’état des connaissances scientifiques quant à la pollution au chlordécone, la formation des marins pêcheurs, leur accompagnement, la structuration et la valorisation de la filière ont été évoqués.

« Une filière pêche de qualité. »

Eric Banel, directeur général des Affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture.

 « Nous sommes fiers d’avoir en Guadeloupe une filière pêche de qualité, volontaire et dynamique. Il est absolument essentiel d’avoir une filière qui se structure pour organiser son propre développement », insiste Eric Banel, directeur général des Affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture. Nous avons aussi noté une qualité de dialogue remarquable avec les pouvoirs publics. Nous devons valoriser ce terreau très favorable et accélérer le développement de la filière, valoriser la production locale d’excellente qualité et respectueuse de l’environnement, auprès des consommateurs. »

Parmi les actions visibles mises en place, dès le plan chlordécone III, pour garantir la traçabilité des produits de la pêche, le macaron apposé sur les bateaux des pêcheurs professionnels, devrait aussi être présent dans les restaurants.

Valoriser la production locale

« Nous avons engagé une démarche de valorisation de la production locale en Guadeloupe, rappelle Sophie Brocas, directrice générale des Outre-mer. Il faut qu’à l’étal, mais aussi dans les restaurants, on puisse valoriser l’origine Guadeloupe. Parallèlement, pour compenser les surcoûts qui sont imposés aux pêcheurs qui ne peuvent pas exercer en proche côtier, mais doivent aller plus loin, une aide d’1,5 million pour la Guadeloupe et la Martinique, a été mise en place. »

Ces échanges entre l’Etat et le Comité régional des pêches, devraient se poursuivre pour accélérer la structuration de la filière et l’insertion des jeunes.

« Il faut de la formation, c’est de la compétence de la Région, a poursuivi Sylvie Brocas, pour donner à cette jeunesse le savoir-faire nécessaire pour vivre de cette activité avec les valeurs des pêcheurs guadeloupéens : respecter la ressource, aller plus loin, pêcher différemment. »

Cécilia Larney

Charly Vincent : « Nous sommes dans une dynamique de travail »

Président du Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Guadeloupe, Charly Vincent se dit « très satisfait » des perspectives amorcées pour la filière. « C’est un travail de longue haleine. Echanger avec le directeur général des Affaires maritimes prouve que nous sommes entendus et au-delà, que des actions sont mises en place. Cela nous encourage à développer encore plus la filière pour que les jeunes intègrent la profession dans les années à venir. Nous sommes dans une dynamique d’écoute, de travail et de construction. »

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