Elus, universitaires, professionnels de l’agriculture, associations, se disent unis pour contrer la décision de non-lieu dans le dossier chlordécone, prononcé le 5 janvier 2023. Au nombre des actions qu’ils vont lancer ces prochains jours : aller en appel, puis en cassation, voire devant la Cour européenne des droits de l’homme.
Me Christophe Lèguevaques, avocat de certaines parties civiles, a appelé, aujourd’hui 11 janvier, à une union de tous les avocats de toutes les parties civiles selon le principe que « l’union fait la force. »
« Le dossier chlordécone est un dossier exceptionnel et pour tout dire historique, écrit-il. Personne ne peut se prévaloir d’avoir le monopole de l’action. Il appartient en premier lieu, aux victimes décédées ou vivantes et, au- delà, à l’humanité, tout entière. »
Ceci posé, il propose dans un courrier circulaire : « Au nom de la justice et des combats pour rendre notre planète durable, un tel dossier suppose la coopération de toutes les personnes de bonne volonté.
Mes clients, Mme Patricia Chatenay-Rivauday et M. Malcom Ferdinand ont lancé un appel à l’unité d’action pour dépasser les différences et les différends qui peuvent exister entre personnalités, associations et les avocats impliqués depuis l’origine ou plus récemment (https://www.leguevaques.com/CHLORDECONE-Appel-a-l-union- sacree_a849.html).
J’ai décidé de répondre favorablement à cette initiative. A ce titre, vous trouverez le travail pro bono que j’ai communiqué aux juges d’instruction en décembre dernier.
Ma première idée est de créer un fonds commun documentaire où tous les avocats dans le dossier – du moins ceux qui entendent jouer le jeu du collectif – remettent leurs écritures et leurs recherches.
Ainsi, nous rassemblerons nos intelligences et notre énergie pour lutter contre les forces qui fabriquent du doute et entretiennent l’ignorance. »
Voici le courrier expédié à ces avocats :