Ancien enseignant, nationaliste guadeloupéen, passionné par l’histoire de nos régions et singulièrement la culture kalina, Carloman Bassette a été emporté par une longue maladie à l’âge de 83 ans, ce jeudi 19 août.
Né en 1938, à Trois-Rivières, Carloman Bassette a mené plusieurs vies. Enseignant, poète, auteur, agriculteur…, il a surtout consacré du temps et une précieuse énergie à ses recherches sur les premiers habitants de Guadeloupe. Une passion qui l’aura conduit à entreprendre des fouilles pour mettre à jour des pièces témoins de l’histoire amérindienne.
Sa collection a fait l’objet d’une exposition au Centre de ressources en archéologie (Trois-Rivières) dès 2008. Situé au collège Les Roches gravées de Trois-Rivières, le Centre porte le nom de Carloman Bassette, spécialiste de l’histoire amérindienne. Carloman Bassette a été président du Cercle Historique et Archéologique pour la Protection du Patrimoine (CHAPP).
Au combat malgré la maladie qui le rongeait, Carloman Bassette partageait volontiers ses connaissances avec le plus grand nombre. Avec le groupe Ensemble pour honorer Yans, du nom du doyen des chefs kalinas de Kaloucaera, assassiné par les colonisateurs en 1636, Carloman Bassette a été le guide d’une manifestation organisée en novembre 2020, à Capesterre Belle-Eau.
Plus récemment, le 29 janvier, le mouvement culturel Voukoum de Basse-Terre avait convié Carloman Bassette à un « bik a pawol » pour commémorer l’assassinat de Yans.
