Les ministres du Travail de la CARICOM ont convenu d’une approche harmonisée et durable des questions liées au travail qui ont un impact sur la libre circulation des personnes au sein de la Communauté.
C’est ce qui ressort de la trente-quatrième réunion extraordinaire du Conseil du développement humain et social (COHSOD) du Travail, qui s’est tenue le 8 avril à Georgetown, au Guyana, sous la présidence de la sénatrice Claudette Joseph, procureure générale et ministre des Affaires juridiques, du Travail et de la Consommation de la Grenade. Y ont participé les ministres du Travail de la CARICOM, des responsables techniques et des acteurs du secteur du travail de la région.
Les participants ont profité de l’occasion pour s’accorder sur une position commune sur les questions cruciales liées au travail dans la Communauté, en prévision de la Conférence internationale du Travail (CIT), prévue du 2 au 13 juin 2025.
Ces discussions se déroulent à un moment crucial de la mise en œuvre du Marché et de l’Économie uniques de la CARICOM (CSME). Dans son allocution, la Secrétaire générale de la CARICOM, Dr Carla Barnett, a souligné que la plupart des États membres avaient signé le Protocole de coopération renforcée.
« Cela signifie que les pays prêts à progresser vers la libre circulation pourront le faire. Si tous souhaitent progresser ensemble et simultanément, ce serait la plus souhaitable de toutes les options », a déclaré le Dr Barnett.
Elle a ajouté : « Nous attendons avec intérêt les décisions de cette réunion, qui guideront le Secrétariat sur la manière dont nous pouvons contribuer à garantir que les points de vue des ministres du Travail – les positions relatives au travail dans la Communauté – soient dûment pris en compte. »
La Présidente a également souligné l’importance des discussions des ministres sur la libre circulation, notant que les dirigeants de la CARICOM avaient fixé une date limite pour la mise en œuvre de la libre circulation et que la région était sur le point de ratifier le Protocole.
« Nous avons discuté de la question de la libre circulation des personnes. La CARICOM avait fixé une date limite pour la mise en œuvre de la libre circulation. Nous sommes très proches de la ratification du protocole qui a été élaboré », a déclaré la Présidente.
Les chefs de gouvernement de la CARICOM ont adopté le Protocole de coopération renforcée lors de la trente-troisième réunion intersessions qui s’est tenue en mars 2022 au Belize. Ce Protocole vise à faciliter une coopération et une intégration régionales plus approfondies entre groupes de pays, même si tous les pays ne sont pas prêts à y participer.
L’ambassadeur Wayne McCook, Secrétaire général adjoint de la CARICOM chargé du Marché unique et du commerce, a souligné l’importance des progrès réalisés par les ministres du Travail concernant le Système d’information sur le marché du travail (SIMT). Il a souligné que ce développement était crucial pour promouvoir la libre circulation des compétences dans la région.
« Les progrès réalisés dans ce domaine aideront non seulement les ministres du Travail, mais aussi la Communauté dans son ensemble, à envisager la voie à suivre en matière de libre circulation des compétences dans la région », a déclaré le Secrétaire général adjoint.
« Notre approche en matière de relations avec les travailleurs aura un impact sur la mobilité de nos populations », a souligné Leo Preville, directeur du Marché unique de la CARICOM au Secrétariat de la CARICOM. Il a fait part de son espoir d’un consensus des ministres du Travail sur une approche structurée et durable de la collaboration sur les questions relatives au travail dans les États membres.
« Ainsi, à l’avenir, même cette première réunion préparatoire à la CIT ne sera pas un événement isolé. Elle deviendra la norme. Elle deviendra notre façon de travailler au sein de la Communauté. Elle nous permettra de nous informer de manière coordonnée sur nos positions au sein du groupe latino-américain et caribéen élargi. Et tout cela mènera finalement à la mise en œuvre du CSME », a affirmé le directeur. Le COHSOD promeut le développement humain et social.
Plus précisément, l’article 17 du Traité révisé de Chaguaramas stipule que le Conseil, composé de ministres désignés par les États membres, promouvra et élaborera des politiques et des programmes coordonnés visant à améliorer les conditions de vie et de travail des travailleurs et prendra les mesures appropriées pour faciliter l’organisation et le développement de relations professionnelles harmonieuses au sein de la Communauté.
Source : Dominican News Online