Le bateau avait quitté Sainte-Rose (Guadeloupe) deux jours auparavant, gagnant Antigua avec une trentaine de personnes à bord dont 14 Camerounais. La destination finale de ce bateau devait être, selon certaines sources, les Îles Vierges américaines. Le procureur de Pointe-à-Pitre, qui a ouvert une enquête, soupçonne une traite d’êtres humains en bande organisée…
Au moins 14 personnes originaires du Cameroun ont été secourues dans les eaux des Caraïbes orientales tôt mardi 28 mars, après le chavirement de leur bateau, mais trois personnes sont mortes et 13 autres sont portées disparues, ont indiqué les autorités de Saint-Kitts.
Le groupe avait quitté Antigua tôt mardi à bord d’un bateau basé habituellement à Sainte-Rose, en Guadeloupe, transportant 32 passagers qui était apparemment en route vers les îles Vierges américaines lorsqu’il a coulé près de l’île de Saint-Kitts.
Anthony Comrie, chef des forces de défense de Saint-Kitts-et-Nevis, lors d’une conférence de presse, a précisé que le groupe avait séjourné sur l’île française de la Guadeloupe, mais qu’il l’avait quittée il y a une semaine pour se rendre à Antigua.
« Mon gouvernement a fait tout son possible pour aider ces frères et sœurs d’Afrique qui se sont retrouvés à Antigua, notamment en leur accordant un permis de séjour et la possibilité de travailler », a déclaré le Premier ministre d’Antigua, Gaston Browne.
Mr Browne a indiqué que les Camerounais étaient apparemment arrivés à Antigua en tant que touristes, mais qu’ils avaient l’intention d’émigrer vers d’autres pays. Il a aussi précisé que son gouvernement avait contacté le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et l’Organisation internationale pour les migrations afin d’obtenir des conseils sur la manière de traiter les survivants en tant que réfugiés, ajoutant néanmoins qu’ils étaient les bienvenus à Antigua.
Le procureur de Pointe-à-Pitre ouvre une enquête
Le procureur de la République de Pointe à Pitre, Patrick Desjardins, a informé avoir ouvert une enquête à la suite du chavirage du bateau de pêche survenu dans des circonstances encore mal déterminées au large des côtes de Saint Kitts et Nevis.
Le bilan non définitif de l’accident est de trois morts et de treize disparus, sur un total de 32 passagers transportés sur le navire immatriculé en Guadeloupe et dont le propriétaire est un ressortissant français résidant en Guadeloupe.
L’enquête préliminaire a été confiée conjointement à la section de recherches de la gendarmerie de Guadeloupe et à la section de recherches de la gendarmerie maritime des chefs d’homicides involontaires par manquement délibéré à une obligation de sécurité, blessures involontaires par manquement délibéré à une obligation de sécurité, traite des êtres humains en bande organisée.
L’identité des victimes, non francophones, et leurs nationalités n’ont à cette heure pas pu être déterminées avec certitude.
