Comme ils le font depuis le début de leur mission de bons offices, les éminentes personnalités de la Caricom sont venues une nouvelle fois dans le pays et sont reparties sans communiquer sur leur mission.
On ignore s’il faut du secret pour bien faire ou du mépris pour réussir. Dans les deux cas, les Haïtiens sont ignorés.
La venue des missions est entourée de mystères. On apprend toujours par le biais de rumeurs la présence prochaine des personnalités dans nos murs. Leur arrivée n’est jamais signalée par une conférence de presse. Leur départ n’est jamais souligné par un mot d’au revoir.
Tout se passe dans le secret. Lors de la dernière visite qui s’est achevée ce vendredi 16 août, seul l’agenda de la première journée avec les responsables de l’exécutif était connu. Pour le reste de la semaine, un grand flou a entouré les rencontres des gens de la Caricom avec les acteurs de la crise haïtienne.
Comme l’agenda n’est pas connu, la liste des interlocuteurs gardée secrète, comme les anciens premiers ministres de la Caricom ne communiquent pas avec les Haïtiens, on doit se contenter des on-dit et des propos rapportés sous le sceau de l’anonymat.
Personne n’a une vue d’ensemble des conversations ni de conclusions claires après une visite des membres de la Caricom en Haïti. Les acteurs qui ont participé aux rencontres comme le grand public devront se contenter de miettes.
Et, un matin, on apprendra que la Caricom va dans un sens ou dans l’autre pour peser sur la solution aux problèmes d’Haïti et même qu’elle a trouvé des formules farfelues pour nous aider.
Le problème avec les solutions clefs en main, le service après-vente est tout aussi indispensable que l’intention de bien faire.
Source : Le Nouvelliste