La Barbade et la France se sont associées vendredi pour élaborer des plans visant à affronter la communauté mondiale dans leur lutte pour un système financier international juste plus tard cette année.
Lors de sa première visite en France, la Première ministre Mia Amor Mottley a dirigé une délégation pour rencontrer le président français Emmanuel Macron avec qui elle a discuté de la préparation du sommet des 22 et 23 juin pour un nouveau pacte financier mondial qui vise à jeter les bases d’une économie plus réactive et d’un système financier international juste et inclusif.
Les deux dirigeants ont noté que leurs pays partagent l’ambition de voir un système international plus juste qui réponde aux besoins de financement des pays en développement et des personnes vulnérables et investisse collectivement dans une transition écologique juste dans le monde.
C’est dans ce contexte qu’ils ont souligné l’importance du prochain sommet pour rassembler les points de vue de tous les continents – y compris divers acteurs de la société civile et du secteur privé – et construire un nouveau pacte sur des solutions tangibles qui financeront la lutte contre la pauvreté et les inégalités et la transition climatique.
Le Premier ministre Mottley et le président Macron ont discuté de la première proposition de solution prometteuse, qui s’appuie sur les actions initiées par la France et avancées par le G20 ces dernières années, et sur les propositions ambitieuses de l’Initiative Bridgetown dirigée par la Barbade.
L’objectif est de répondre aux besoins urgents de liquidités grâce à un plus grand partage des droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international (FMI), à un accès élargi à des facilités de crédit rapides, à un traitement plus durable de la dette, à la génération d’investissements nécessaires à une plus grande résilience économique et sociale et à une transition juste vers un monde bas carbone.
Les dirigeants barbadiens et français soutiennent également fermement une augmentation substantielle des prêts de la Banque mondiale et d’autres banques multilatérales de développement, une orientation beaucoup plus importante des capitaux privés vers les pays en développement grâce à de nouveaux instruments et des règles de viabilité de la dette qui correspondent mieux aux réalités mondiales du 21e siècle.
Séparément, les deux dirigeants ont rappelé l’importance de lever et de renforcer l’intégration régionale des communautés françaises de la Caraïbe — Guyane, Martinique, Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy — contribuant au développement de toute la région.