Le président Emmanuel Macron s’est exprimé sur la crise haïtienne ainsi que les initiatives de la communauté internationale tendant vers un dénouement.
Le chef de l’Etat français a pris la parole en marge du sommet UE-Celac, et après avoir rencontré le Premier ministre Ariel Henry et d’autres leaders du Caricom.
« Nous avons eu des discussions importantes sur les crises qui touchent la région. Ce matin, j’ai pu m’entretenir avec le Premier ministre d’Haïti. Puis nous avons pu évoquer la situation avec plusieurs chefs d’État du Caricom. En particulier, nous sommes revenus avec le Premier ministre de la Jamaïque sur la situation en Haïti », a déclaré le locataire de l’Elysée.
Le président Macron a assuré de son soutien envers les initiatives régionales et onusiennes sur la crise haïtienne. « Je vais ici le redire, comme nous l’avons fait ces dernières semaines en soutenant la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies. Nous soutenons à la fois l’engagement des Nations unies tel que demandé par Haïti et les initiatives régionales pour faire face d’abord à la situation sécuritaire mais également humanitaire et économique en Haïti. Je veux très clairement affirmer la volonté de la France de s’engager aux côtés de ces initiatives régionales et onusiennes ».
Au niveau des Nations unies, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2476, selon laquelle le Conseil « décide de proroger jusqu’au 15 juillet 2024 le mandat du BINUH ».
Sur le plan sécuritaire, le Conseil encourage les États membres, y compris les pays de la région, à fournir un support en matière de sécurité à la police nationale haïtienne en réponse à l’appel du Premier ministre d’Haïti et du secrétaire général de l’ONU, y compris par le déploiement d’une force spécialisée, en consultation avec le secrétaire général, y compris par le déploiement d’une force spécialisée après consultation des parties prenantes haïtiennes.
Sur le plan politique, trois anciens Premiers ministres, en l’occurrence M. Kenny Anthony (Sainte-Lucie), M. Perry Christie (Bahamas), M. Bruce Golding (Jamaïque), et l’ambassadeur Colin Granderson sont commissionnés par le Caricom pour faciliter un dénouement à la crise.
Après une première tentative en Jamaïque, ils ont séjourné durant trois jours à Port-au-Prince, rencontrant les acteurs politiques. Après trois jours de rencontres et de discussions, aucun accord n’a été obtenu. Une séance plénière réalisée dans la soirée du vendredi 14 juillet entre les signataires de l’accord du 21 décembre et ceux de la déclaration conjointe de Kingston n’a pas permis de faire bouger les lignes, chaque partie accusant l’autre d’avoir fait capoter l’initiative des émissaires caribéens.
Toutefois, dans un communiqué publié le 18 juillet, le Caricom estime que cette mission a atteint, dans une certaine mesure, son objectif, car, argue-t-on dans le communiqué, les éminentes personnalités ont pu réduire le nombre de groupes de négociation des représentants du gouvernement, de l’opposition et de la société civile à une taille gérable, en attendant le résultat des consultations internes par l’un des trois groupes sur un projet de protocole de négociation révisé.
Source : Le Nouvelliste
Lien : https://lenouvelliste.com/article/243466/emmanuel-macron-la-france-supporte-les-initiatives-regionales-et-onusiennes-concernant-haiti