Tout au long de la campagne des municipales à Capesterre-Belle-Eau, Jean-Philippe Courtois et son équipe évoquaient la possible victoire et ce qu’ils allaient découvrir à la mairie.
Ils ne se faisaient pas d’illusion. La victoire, ils la savaient proche, les discussions avec les Capesterriens, les soirées passées à parler de l’état des quartiers, de ce que proposait l’équipe de Jean-Philippe Courtois, l’exaspération des uns devant l’immobilisme de l’équipe en place alors et le souhait d’aller de l’avant des autres… ne laissaient planer aucun doute.
Au soir du second tour, une équipe nouvelle était élue, déterminée à démontrer aux Capesterriens qu’ils n’auraient pas lieu d’être déçus.
Elu maire, son conseil municipal installé, Jean-Philippe Courtois découvrait, en travaillant avec les directeurs d’administration municipale, les dossiers en cours, le budget, les finances plombées par des années de pratiques qui tenaient plus du petit lolo que d’une ville de 18 000 habitants.
La lecture du compte administratif, 2020, héritage de l’ancienne équipe et d’une crise sanitaire sans précédent, laissait apparaître un déficit important : 5,6 millions d’euros.
« Le risque, ne cachait pas Jean-Philippe Courtois au cours de la réunion du conseil municipal, mardi 29 juin, c’est de voir la Chambre régionale des compte déférer ce compte administratif et imposer une rigueur budgétaire pour les années à venir. »
Néanmoins, il assurait sa détermination que les restrictions imposées ne se fassent pas au détriment des intérêts de la population.
« Nous n’avons pas augmenté les impôts en 2021 et nous avons validé la mise à jour de la carrière des agents municipaux », rappelait-il.
Tout au long des trois mois durant lesquels l’UTC-UGTG a bloqué les services municipaux de Capesterre-Belle-Eau — et des autres communes de l’archipel —, le maire n’a pas cessé d’avoir des contacts positifs avec les grévistes. Tant et si bien que l’Association des maires de Guadeloupe l’a mandaté pour être l’un des quatre porte-paroles de celle-ci dans les négociations au plus haut niveau avec le syndicat.
« Le conseil municipal, affirmait Jean-Philippe Courtois, a statué ce jour sur de nouvelles recettes afin d’atténuer le déficit et s’est prononcé sur quatre projets pour revitaliser le centre bourg et la zone de Bélair. Ce qui génèrera de nouvelles recettes, 4 millions d’euros, avec une projection de création de 200 emplois à Capesterre Belle-Eau. »
Bien sûr, la municipalité entend poursuivre ses négociations avec l’Etat, la Région et des opérateurs privés pour engager le redressement et le développement de la commune.