Bureau des douanes pointois : quinze personnes interpellées en trois semaines

Le fil d’Ariane, ce fil qu’il suffit de suivre pour arriver au but. Le procureur de Pointe-à-Pitre, Patrick Desjardins, Joël Kerleau, commandant de la section de recherches de la gendarmerie nationale, les enquêteurs suivent le fil, suivent la piste. Il s’agit de résoudre une enquête difficile, complexe, celle de l’attaque du bureau des douanes et du bureau de la gendarmerie à Carénage, banlieue de Pointe-à-Pitre, dans la nuit du 18 au 19 novembre 2021, en plein cœur des émeutes liées à la mobilisation générale des anti-vaccination. Une conférence de presse, vendredi 4 février, a permis de faire le point.

Cette nuit-là, des individus, bien informés, en nombre, ont forcé les portes du bureau des douanes, s’emparant de deux coffres contenant des armes. Pas n’importe quelles armes, armes de guerre, un pistolet-mitrailleur, six pistolets automatique, leurs munitions, et un fusil à pompe et ses munitions. En tout huit armes qui se sont trouvés dans la nature, sept y étant toujours, une ayant été retrouvée sur « un jeune homme qui a été interpelé. »

Depuis le début de l’année, l’enquête avance vite : en trois vagues, quinze personnes ont été interpellées. La plupart mises en examen, certaines écrouées. Cette semaine, quatre autres ont été mises en examen et écrouées en préventive, une cinquième le sera ce samedi.

Ce qui caractérise ces personnes est leur appartenance au même quartier. Elles y vivent, y prospèrent dans des activités diverses. Elles sont toutes de Carénage, là où l’attaque du bureau des douanes a été perpétrée.

« Ce qui peut indiquer, a dit le procureur Desjardins, que ce sont des personnes qui connaissaient les lieux, qui connaissaient peut-être les habitudes et qui ont profité des circonstances pour immédiatement attaquer ce local dont ils connaissaient parfaitement l’existence. »

Interrogé pour savoir si ces personnes interpellées — âgées entre 20 et 30 ans — pourraient être en connection avec d’autres personnes interpellées dans le cadre d’une affaire encours dite « des Grands frères » par les réseaux sociaux et les avocats des personnes concernées, le procureur a répliqué qu’il ne savait pas « ce que veut dire Grands frères, que ce sont des délinquants, en bande organisée. » Et qu’après la conférence de presse au cours de laquelle il avait évoqué cette seconde affaire, il « ne souhaite pas en dire plus, revenir sur cette affaire. »

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