« Avec près de 3 milliards d’euros de crédits pour 2023, les Outre-mer voient leur budget considérablement augmenter », commentait Gérard Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, vendredi.
On l’a vu, les politiques de Guadeloupe ne sont pas satisfaits. Christian Baptiste, député de la Guadeloupe, réagit.
« Le contexte n’est pas exactement celui présenté par le gouvernement. Ainsi, les amendements qui ont été adoptés sont essentiellement à l’initiative des députés de l’opposition.
II n’y a pas eu véritablement de « dialogue et de concertation » : des discussions sous menace de 49.3 ou de dissolution relèvent davantage du chantage que d’autres choses.
Sur les amendements votés :
- En nombre, ils ne représentent que 53M€. Or, dans le cadre de l’examen de la mission outre-mer, ce n’est ni plus ni moins qu’une enveloppe supplémentaire de 200M€ qui a avait été sanctuarisée afin notamment de rééquilibrer le budget initialement présenté par Etat et d’adresser sérieusement les problématiques structurelles et conjoncturelles rencontrées par les territoires d’outre-mer (accès à l’eau, logement, cherté de la vie, augmentation abusive des prix des billets d’avion etc.) ;
- Les amendements retenus ont le mérite d’exister toutefois. Pour la majorité d’entre eux, les moyens alloués sont insuffisants pour répondre aux enjeux pointés (ex : 20M€ pour la SMGEAG alors que le besoin réel d’investissement nécessaire à résoudre le problème de l’eau et de l’assainissement avoisinerait les 2Mds €, ou encore seulement 500k€ pour les problématiques d’indivisions successorales pour l’ensemble des DROM, etc.)