En novembre, grâce à la box Yékrik, chaque mois, les enfants de 3 à 7 ans pourront recevoir un magazine, un conte créole et un jeu à composer. Ce concept de Grégory Ouana est le fruit de son histoire personnelle, mais aussi de son amour pour la langue créole.
Grégory Ouana est Guadeloupéen et Martiniquais. Il a toujours vécu entre les créoles de ces deux îles. Grégory Ouana a grandi à Grand-Camp (Les Abymes), élevé par sa mère Martiniquaise. Après des études supérieures qu’il débute en Martinique et termine à Marseille, il commence sa carrière dans l’Hexagone et fonde une famille. L’arrivée de sa première fille le pousse à rentrer au pays. De retour en Martinique en 2017, l’idée de trouver un moyen de transmettre la culture Antillaise à ses deux filles métisses, le travaille. En « ardent militant de la langue créole », Grégory Ouana tenait à ce que perdure la culture créole dans son foyer.
Pendant le confinement lié à la crise sanitaire causé par le Covid-19, l’ancien responsable de communication de l’Observatoire Martiniquais de la Biodiversité, envisage de se lancer pleinement dans son projet, après des années de réflexion. « Le confinement m’a permis de prendre du recul et de me projeter dans l’après », dit-il. C’est alors que commence une nouvelle aventure autour de la création d’une box à destination des enfants : Yékrik. Un mot évocateur, soufflé par sa femme : « Ça résume tout, ça parle à n’importe quel Antillais. Quand on dit Yékrik, on sait ce que c’est ». Débute alors un vrai défi pour ce quadragénaire totalement novice dans le monde de l’entrepreneuriat.
Créoles de Guadeloupe et de Martinique
Pour permettre de découvrir ou redécouvrir la culture antillaise, la box Yékrik se compose d’un conte audio en créole écrit et déclamé par Grégory Ouana. Il y a aussi un jeu à composer soi-même en mode « ti débouya », comme aime le dire Grégory. « L’idée est que cela soit sympa à faire », précise-t-il. Et, on retrouve un magazine thématique de 24 pages avec des rubriques culture, voyage, cuisine, ainsi que des jeux. Ce magazine, axé sur la culture caribéenne met en valeur les créoles martiniquais et guadeloupéen, différenciés par un code couleur. Pour en faire une référence « crédible » tel un « Larousse version créole », Grégory Ouana s’est entouré de pointures en la matière : Timalo, spécialiste du créole guadeloupéen, et Kofi Jicho, linguiste spécialiste des langues créoles de la Caraïbe. A l’image de la diaspora antillaise, cette box est destinée à se retrouver aux quatre coins du monde.
Elodie Soupama