Vendredi dernier, à Grand Baie, en Guadeloupe, dans le cadre d’une enquête portant sur un trafic international de stupéfiants entre la Dominique et la Guadeloupe, une opération de police judiciaire de grande envergure a été conduite.
« Cette opération a été déclenchée car l’une des personnes ciblées s’avérait avoir été blessée au cours d’une fusillade survenue le week-end précédent, dans le quartier de Grand Baie au Gosier », a précisé, mercredi, Renaud Gaudeul, procureur de la République de Fort-de-France. Car le trafic est de portée régionale et l’enquête menée sous l’autorité de la Juridiction interrégionale spécialisée dans la lutte contre la criminalité et la délinquance organisées de Fort-de-France
Une opération qui a mobilisé 60 fonctionnaires de la police judiciaire, de l’OFAST (Office anti-stupéfiants de Fort-de-France avec compétence dans toutes la zone), du GIR (Groupe d’Intervention Régional), avec le soutien du RAID ainsi que de fonctionnaires de la sécurité publique et de la direction régionale des douanes.
Huit personnes ont été interpellées. Il s’agit de sept hommes et d’une femme, le plus âgé ayant 37 ans et le plus jeune 23 ans.
Que leur reproche-t-on ? D’avoir importé des stupéfiants depuis la Dominique, la base de leur trafic étant Grand Baie. L’une des personnes interpellées semblait être la tête de pont en Guadeloupe de cette filière de trafic de stupéfiants. Un autre étant le pilote des deux saintoises saisies équipées de gros moteurs, servant au transport de la marchandise et des fonds. Les six autres semblent avoir eu un rôle logistique, participant au transport de la marchandise sur mer comme sur terre. Ils disposaient pour faire leurs distribution de neuf voitures, fortes cylindrées pour l’essentiel.
Ces huit personnes qui, pour la plupart ont contesté les faits au cours de leur garde à vue, ont été présentées à un magistrat instructeur de la Juridiction interrégionale spécialisée dans la lutte contre la criminalité et la délinquance organisées de Fort-de-France. Elles sont été mises en examen du chef de trafic de stupéfiants et blanchiment avant d’être incarcérées à l’issue de leur mise en examen.
