Aux Poilus d’Outre-mer

Cent deux ans après l’Armistice du 11 novembre 1918, le ministère de l’Outre-mer a choisi d’honorer particulièrement quatre soldats issus des territoires d’Outre-mer et qui ont contribué à la victoire des alliés.

A l’occasion de la journée nationale du 11 novembre, le ministère des Outre-mer a rendu hommage à « tous les morts pour la France des conflits passés et actuels ». Un hommage spécial a été rendu à quatre d’entre eux, Poilus d’Outre-mer, dont les biographies ont été dévoilées.

« Le 4 août 1914, la France entre dans une guerre qui durera jusqu’en 1918. Dans cette guerre totale qui mobilisera tous les Français, de toutes les origines, de toutes les classes sociales et de toutes les régions, les Français d’Outre-mer ne manqueront pas à l’appel », peut-on lire sur le site du ministère.

Plus de 10 000 hommes pour La Réunion, 6 000 pour la Guadeloupe, 7 000 pour la Martinique, 2 500 pour la Guyane, 500 pour Saint-Pierre et Miquelon, ainsi que pour la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie : chaque département ou territoire d’Outre-mer contribua à l’effort national.

Rodolf Etienne

Sur terre, en mer, dans les airs…

Pierre Réjon

Photos : Ministère de l’Outre-mer

Né en 1895 à La Trinité, en Martinique. Après avoir été admis ingénieur à l’École des Arts et Métiers, Pierre Réjon s’engage le 22 août 1914 dans le 33e régiment d’infanterie. A 22 ans, Pierre Réjon devient pilote de chasse et intègre l’escadrille des Coqs. Durant la Première Guerre mondiale, il touche 11 avions allemands et en abat quatre en combat aérien. A l’ordre de l’armée, une citation le décrit comme « un pilote d’un courage à toute épreuve. Le 10 août, au cours d’une mission à basse altitude, à 12 km dans les lignes ennemies, Pierre Réjon a engagé un combat très dur contre des adversaires supérieurs en nombre et abattu un avion allemand ». Après la guerre, le sergent Pierre Réjon a été décoré de la médaille militaire et de la croix de guerre. Démobilisé, il meurt en Guyane à l’âge de 25 ans dans un accident d’avion.

Le commandant Camille Mortenol

Né à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, en 1859. Elève brillant, Camille Mortenol est remarqué par Victor Schœlcher qui l’aide à décrocher une bourse d’études au lycée Montaigne, à Paris. En 1880, Camille Mortenol est reçu à l’École polytechnique avant de choisir la carrière d’officier de Marine en 1882. En 1915, Galliéni fait appel à Camille Mortenol et lui confie la défense antiaérienne de Paris. Dans ses fonctions, Camille Mortenol installe des projecteurs de forte puissance, et joue un rôle essentiel pour contenir les raids de bombardement aérien allemands qui avaient commencé sur la capitale dès l’été 1914 et qui auraient pu se développer dangereusement avec les progrès de l’aéronautique. Camille Mortenol repose au cimetière de Vaugirard, division 5, au n°320 de la rue Lecourbe à Paris.

Lieutenant Guibert Jean-Marie

Né en 1895 à La Trinité, en Martinique. En avril 1913, à 18 ans, Guibert Jean-Marie part à Paris pour s’engager dans l’armée. En février 1917, il est affecté à l’escadrille C224, obtient le grade de sous-lieutenant et est nommé observateur. Cette fonction qui s’opère avec une double mitrailleuse est réalisée à l’arrière d’un biplace pour défendre et prévenir d’éventuels dangers.
Le 28 juin 1918, Jean-Marie, accompagné du lieutenant Pellerin, abat un avion ennemi. Néanmoins, le 2 septembre 1918, attaqué par 10 avions allemands près de Soissons, le Bréguet 14 A2 du capitaine Marie-Henri Lamasse et de Guibert Jean-Marie est abattu. En octobre 1918, Guibert Jean-Marie, a reçu à titre posthume la croix de guerre et sera fait chevalier de la Légion d’honneur

Moïse Bébel (2nde guerre)

Né à Trois-Rivières en Guadeloupe, le 29 mai 1898. Moïse Bébel a opté pour la carrière des armes et devient officier d’active. Devenu capitaine, Moïse Bébel est fait prisonnier le 9 juin 1940, après avoir vaillamment défendu le village d’Erquinvilliers dans l’Oise contre la 9e division d’infanterie allemande. Il a été abattu à la mitrailleuse par les nazis, avec une cinquantaine de ses hommes à cause de la couleur de sa peau. La dépouille du capitaine Bébel, ainsi que celle de plusieurs de ses camarades, a été accueillie à Pointe-à-Pitre le 22 janvier 1950 par 6 000 Guadeloupéens.

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