Fils d’Eric Pommier, journaliste sportif bien connu et pilote automobile, et d’Emmanuelle Lerondeau, journaliste, Wilhem Pommier est un habitué des courses automobiles. On l’a vu, dès ses premiers pas, accompagner ses parents sur tous les parcours sportifs automobiles de la Guadeloupe. Sa frimousse sympathique, ses yeux écarquillés devant le passage des bolides sont restés dans nos mémoires. Aujourd’hui, Wilhem Pommier est un jeune homme décidé, déterminé à se faire une place dans le monde automobile. Encouragé par son père et malgré le petit pincement au cœur de sa mère à l’idée que son « petit garçon » va conduire ce dimanche sur un parcours difficile, la fameuse Course de côte des Mamelles, très sélective. Rencontre.
Pourquoi l’auto et pas la moto ?
Parce que je suis né dans un environnement essentiellement automobile et que je n’ai commencé à assister à des compétitions de moto que très tard. Bien qu’il n’y ait que très peu de sports mécaniques qui ne me donnent pas envie, mon cœur appartient au sport auto.
Pas de karting non plus ? C’est une bonne école, non ?
Jusqu’à maintenant je n’ai fait de karting qu’en loisir. Bien qu’à chaque session je me sois imposé une certaine rigueur en terme de résultats, Je n’ai pas eu l’occasion de participer à des compétitions officielles. Il s’agit tout de même d’un sport que j’apprécie énormément. J’envisage peut-être même de me lancer un jour en fonction des opportunités qui s’offriront à moi.
Le karting est une excellente école, notamment en terme de trajectoires mais également en terme de sang-froid qui sont des atouts phares dans le sport auto. Ça reste cependant un sport bien différent sur d’autres aspects, ce qui en fait une discipline à part entière tout aussi attractive.
« Les difficultés principalement
attendues se situent au niveau
des grandes épingles. »
Quelles sont les qualités de la Suzuki Swift Sport ?
La suzuki swift sport que j’ai la chance d’avoir à disposition grâce au team Eric Pommier Racing 971 en cette fin de saison est une voiture extrêmement fiable mécaniquement étant donné que c’est une voiture directement sortie d’usine en configuration rallye. Elle a donc été développée par des ingénieurs à cet effet. Ce même paramètre fait qu’elle est équipée d’un châssis très précis et équilibré qui lui confère une tenue de route exceptionnelle et très certainement meilleure que beaucoup d’autres véhicules de sa catégorie. Étant donné que c’est le véhicule le moins puissant du plateau de la prochaine Course de côte des Mamelles, c’est précisément sur ce point qu’il faudra jouer en levant le pied beaucoup moins souvent avec des trajectoires irréprochables.
Vous vous êtes entraîné sur le parcours de dimanche. Quelles sont les difficultés attendues ?
Nous nous sommes évidemment rendus sur le nouveau tracé de la Course de côte des Mamelles afin d’y faire quelques reconnaissances sur les points de freinage, d’entrée, de sortie et autres points stratégiques en respectant tout de même le code de la route, donc à vitesse réduite et sans prendre réellement les mêmes trajectoires que celles qui seront prises le jour J.
Les difficultés principalement attendues se situent au niveau des grandes épingles qui sont connues pour être très techniques étant donné le degré de pente assez important. C’est à ces endroits que la Swift Sport sera le plus désavantagée.
Et s’il pleut ?..
Ça fait partie du challenge ! La pluie apporte un bon paquet de nouvelles difficultés comme par exemple les points de freinage qui sont inévitablement avancés et certaines zones sur le circuit qui deviennent particulièrement dangereuses. Quoi qu’il en soit nous y sommes préparés et nous ferons avec, si mère nature en a décidé ainsi. Même s’il est vrai que je serai plus serein sur le sec !
Propos recueillies par André-Jean VIDAL
