Hier, lundi 24 janvier, Jean-Marie Hubert, maire de Port-Louis (Guadeloupe), s’étonnait par le biais d’un communiqué de ce que l’UTC-UGTG — les travailleurs des collectivités affiliés à l’UGTG — bloque les services municipaux.
Il s’est plaint de cet immobilisme alors qu’après la longue grève de l’ensemble des travailleurs des collectivités, il a, dit-il, fait droit à la plateforme de revendications en allant à Canossa*… pardon, à Capesterre Belle-Eau, signer le protocole d’accord comme l’ensemble des maires… sauf Edouard Delta, Jocelyn Sapotille et Elie Califer. Ceux-là, arguant de finances communes encore plus en berne que celles des autres communes, ont tiré sur la corde jusqu’au bout…
Jean-Marie Hubert, l’UTC-UGTG s’est en souvenue, est aussi premier vice-président de la Région que préside Ary Chalus. Ary Chalus qui comme Guy Losbar, a dit qu’il ne pouvait négocier la plateforme du Collectif des organisations en lutte… sans la présence de l’Etat, seul compétent pour discuter des premiers points de celle-ci. C’est pour cela que cette branche de l’UGTG a demandé à tous les militants de se retrouver, ce matin, à 7 heures, devant la mairie… de Port-Louis. Comme un appel du pied.
Que veut l’UTC-UGTG par cette nouvelle démonstration de force ?
« L’UTC-UGTG, dit le communiqué de cette organisation syndicale, « exige :
* l’ouverture immédiate des négociations avec le Collectif des Organisations en lutte ;
* le règlement définitif de tous les conflits liés à l’application de l’Accord Cadre et de Méthode de Capesterre Belle-Eau du 11 Juin 2021
* l’exécution immédiate de tous les jugements rendus par les juridictions en faveur de l’intégration des agents concernés. »
*Canossa : L’expression « aller à Canossa » signifie que l’on se soumet aux injonctions de l’adversaire. Elle remonte au XIXe siècle, lorsque le chancelier allemand Bismarck, en conflit avec l’Église catholique, lança : « Nous n’irons pas à Canossa ! ».