Dans La Chauve sourit, son livre au titre railleur, mais plein d’espoir, Pascale Dambo témoigne de son long parcours pour s’affranchir des perruques et « maré tèt » pour s’assumer pleinement, tête nue.
L’alopécie est une maladie caractérisée par la perte des cheveux et des poils sur le corps. Un état qui entraîne souvent une grande détresse chez ceux qui en souffrent. L’acceptation de ce nouveau « soi » n’étant pas toujours très évidente, les malades se murent dans le silence et usent de subterfuges pour masquer les ravages de la maladie.
Auteure de La Chauve sourit, le livre qui raconte son parcours avec la maladie, Pascale Dambo a longtemps eu recours aux « maré tèt », aux perruques pour couvrir sa perte de cheveux.
« Sans cils, sans sourcils, sans cheveux, ça fait bizarre ! »
Pascale Dambo.
« Au début, l’image que reflétait le miroir ne me plaisait pas du tout, se souvient Pascale Dambo. Sans cils, sans sourcils, sans cheveux, ça fait bizarre ! » C’était il y a 20 ans… « Le maré tèt n’était pas à la mode, et les perruques n’étaient pas celles d’aujourd’hui. »
Pourtant, ces accessoires, l’accompagneront pendant de longues années, jusqu’à ce qu’elle se sente prête à assumer sa nouvelle image, tête nue. « Grâce un accompagnement, j’ai fait le choix d’arrêter de porter des perruques et les maré tèt. »
Dans La Chauve sourit, Pascale Dambo raconte. Non pas pour s’ériger en modèle, mais plutôt pour inviter chacun à prioriser son épanouissement avant tout.
Au Kafé littéraire de l’Arawak
« Je n’invite pas les femmes ou les hommes à faire comme moi, si cela ne leur convient pas, insiste Pascale Dambo. L’idée, c’est d’abord de s’approprier sa propre image, quel que soit le choix qu’on fait ! Certains choisissent les implants, d’autres, les perruques… L’essentiel, c’est d’être bien avec qui l’on est. »
Face à une maladie dont on parle peu, il aura fallu des années à Pascale Dambo pour dire ce qui méritait de sortir comme « un vomi qui me bouleversait », commente-t-elle.
Publié en décembre 2021, le livre de Pascale Dambo fera l’objet d’une première présentation en Guadeloupe, jeudi 17 novembre, à 18 h 30, au Kafé littéraire de l’hôtel Arawak (Le Gosier).
Cécilia Larney
