Venus de Martinique, les spécialistes du sprint Aymeric Priam et Leelou Martial-Ehoulet ont choisi Saint-Martin et la méthode du coach Calvin Bryan pour préparer la saison. Objectif : les championnats de France élite, les championnats du monde… et Paris 2024 dans un coin de la tête.
Quatre ans après le passage de l’ouragan Irma, du stade Alberic Richards à Sandy Ground, il ne reste que l’essentiel, c’est-à-dire la piste. Et peu importe que le « zayann » qui recouvre le pré central, déborde par endroits sur le couloir numéro 1, rien ne saurait empêcher le champion de France espoirs du 100 mètres et du 200 mètres, Aymeric Priam, ainsi que la championne de France juniors du 100 mètres Leelou Martial-Ehoulet de travailler pendant trois semaines, en ce mois d’octobre, à Saint-Martin.
Un programme chargé
Pas moins de dix séances hebdomadaires de fond, de détail ou encore de renforcement musculaire sont au programme pour la sprinteuse et le sprinteur martiniquais. Infatigable septuagénaire, fondateur et président du club Speedy Plus, le coach saint-martinois Calvin Bryan a une méthode bien rodée qui a fait ses preuves.
Aymeric Priam, 21 ans, témoigne avec humour : « La méthode de Calvin Bryan ?… Je dirais que c’est bien nous tuer au début de la séance et après, c’est tenir au mental. » Ce matin-là, des franchissements de haies étaient au menu. « C’était surtout pour la mobilité des hanches, explique Leelou Martial-Ehoulet, 19 ans. Tout ce qui est détente, explosivité, amplitude pour ensuite passer en course. »
Après avoir brillé dans les jeunes catégories d’âge, Aymeric et Leelou visent désormais le très haut niveau et ambitionnent d’intégrer le top 10 lors des prochains championnats de France élite. « On vise aussi les championnats du monde, confesse Priam. Et bien sûr, 2024, prétendre aux Jeux olympiques. Mais, il y a beaucoup d’autres objectifs à atteindre avant. »
Hugues Mercader
« S’entraîner avec les meilleurs »
Deux Guadeloupéens issus du handball prennent également part au stage : Roy Elien-Bryan, 19 ans, fils de Calvin Bryan, et son cousin Gérald Elien, 20 ans. « Je viens m’entraîner parce qu’on travaille tout le corps, raconte Roy. Et au handball, comme en athlétisme, on a besoin de tout. Franchement, c’est utile ! » Et ce n’est pas son cousin Gérald, qui lance également le javelot et pratique aussi le 400 mètres, qui dira le contraire : « Quand on veut progresser, il faut s’entraîner avec les meilleurs. »