Ary Chalus passera la nuit au Morne Vergain

La journée de mardi 11 mai a commencé par une arrivée discrète au Morne Vergain, aux Abymes, siège local de la direction zonale de la police judiciaire. Ary Chalus, convoqué pour être entendu dans une affaire de détournements de fonds publics et financement illégal de campagne électorale, s’est présenté assez tôt, une demi-heure avant l’heure de sa convocation, 9 heures.

La veille, il avait présidé l’installation du comité syndical du Sinnoval à l’hôtel Arawak du Gosier. Et prononcé un discours ambitieux pour ce qui concerne la valorisation des déchets sur l’archipel. Il paraissait en pleine forme, particulièrement inspiré au moment de féliciter Cédric Cornet, maire du Gosier, président de la CARL, devenu président du Sinnoval.

Une entrée discrète

Mardi matin, 8 h 30, une voiture bleu sombre arrive au Morne Vergain, devant le poste du planton qui l’a laissée passer. A l’intérieur, Ary Chalus au volant. Le président de Région est invité à s’expliquer sur des suspicions de détournements de fonds publics et financement illégal de sa campagne électorale de 2015.

Les enquêteurs de la police judiciaire, qui ont perquisitionné, à la demande du procureur de Basse-Terre, à l’hôtel de Région au service financier, mais une semaine plus tôt à la permanence politique du président de Région et ancien maire de Baie-Mahault, dans une petite maison de bois dans le bourg, ont quelques pistes.

Celles tirées d’une plainte déposée il y a quelques semaines contre Ary Chalus et d’autres, relevant quelques curiosités, dit-on, dans le déroulement de la campagne des régionales en 2015. Des rentrées et sorties d’argent, rentrées qui ne seraient, pas plus que les sorties, explicables en l’état. Sauf par ceux qui les ont opérées.

Si Ary Chalus — et d’autres qui ont été et qui pourraient être entendu (e) s — sont a priori innocents des faits qui leurs sont reprochés, il n’en reste pas moins qu’au bout de 12 heures de questions-réponses, après un placement en garde à vue une heure après son arrivée, le président de la Région Guadeloupe a été invité à passer la nuit en rétention. Seul son avocat a pu regagner son domicile. Le questionnement reprendra demain.

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