Décalées du 25 septembre au 7 octobre, en Guadeloupe et en Martinique, les soldes se prolongeront jusqu’au 3 novembre. Comment les commerçants de Basse-Terre abordent-ils cette nouvelle période ?
Après plusieurs semaines de fermeture administrative, les commerces dits non-essentiels ont été autorisés à rouvrir, le 22 septembre. Depuis, ce n’est pas l’effervescence dans les rayons, mais pour Nathalie Eddo, présidente de l’Union économique du Sud Basse-Terre, c’est toujours mieux que de rester fermé. « C’est sûr que nous étions contents de rouvrir, mais les pertes sont là et elles sont conséquentes. Le stock de la rentrée scolaire nous est resté sur les bras. Comme nous n’avons pas pu l’écouler, nous sommes pratiquement dans des pertes à 100 %. »
Pendant cette période de fermeture, pour la plupart des commerçants, le Click and Collect n’aura pas été d’un grand secours… Entre les difficultés logistiques pour la mise en place et gestion et une clientèle qui reste adepte de la proximité.
« Pas d’autre choix que de se battre. »
« Les commerçants essaient de s’adapter, mais c’est difficile à gérer, surtout que le Click and Collect n’est pas encore dans les mœurs de notre clientèle, explique Nathalie Eddo. Même si nous comprenons que la catastrophe sanitaire qu’a connue la Guadeloupe imposait qu’on prenne des mesures, les petits commerces auraient pu être autorisés à fonctionner avec une jauge d’un client à l’intérieur : c’était tout à fait gérable. »
Dans le quotidien morose des commerçants, ce jeudi 7 octobre marque le début des soldes qui se prolongeront jusqu’au 3 novembre. Un report diversement apprécié.
« On va rester positifs et accueillir ces soldes comme une opportunité, commente la présidente de l’Union économique du Sud Basse-Terre. Beaucoup de commerçants n’ont pas d’articles à solder parce que souvent le stock n’est pas payé. C’est très compliqué, mais on n’a pas d’autre choix que de se battre. Les soldes ne vont pas nous ramener des masses, mais elles vont peut-être nous aider à remonter la pente et de retrouver notre clientèle qui a elle aussi subi la crise sanitaire et économique. »
Cécilia Larney