Après Fiona. Ary Chalus va rassurer les sinistrés : la Région est à leurs côtés

Depuis dimanche, Ary Chalus, président de Région, parcourt la Basse-Terre. Il constate de ses propres yeux — mais les élus sont partout sur le terrain, avec lui ou seuls — l’étendue des dégâts de Fiona. Dégâts des eaux essentiellement. Il était dimanche à Goyave, Capesterre Belle-Eau, Gourbeyre, Basse-Terre, lundi à Baillif, Vieux-Habitants, ce mardi à Sainte-Rose, puis à Goyave et Trois-Rivières.

« J’ai eu une réunion avec le préfet, le président du Conseil départemental, les maires des communes sinistrées. J’ai parlé avec Adrien Baron, maire de Sainte-Rose. Il m’a dit les difficultés qu’il a, dans certains secteurs, comme Cacao et Cadet, Fondor, Débauchée. »

5 000 personnes sans eau
à Cacao et Cadet

Adrien Baron, maire de Sainte-Rose, hoche la tête : « Oui, on parle beaucoup des dégâts en Basse-Terre. Je suis d’accord, je suis solidaire, mais il ne faut pas oublier qu’il y a eu aussi des dégâts importants dans la nord aussi, à Sainte-Rose particulièrement. »

Les dégâts, le président Chalus, accompagné d’Adrien Baron, de Géraldine Barlagne-Naigre et Jim Lapin, conseillers régionaux originaires de Sainte-Rose — un conseiller régional l’est de toute la Guadeloupe, pas de sa commune, comme le disait souvent Feu Félix Proto, ancien président de Région — a visité ces secteurs sinistrés, rencontré des Guadeloupéens sinistrés.

A Cadet, l’eau est montée. Elle a ravagé des maisons, ébranlé des foyers. Ce qui pose réellement problème, c’est un tronçon de la route qui s’est effondré. La route conduit à un petit groupe de maisons, deux à trois cents personnes, une école adventiste. La route effondrée recèle une canalisation qui alimente en eau cinq écoles, 700 enfants, environ 5 000 personnes, à Cacao et Cadet.

« Ce problème de la canalisation, c’est une chose bien embêtante. La route qui n’est plus praticable que sur une voie, c’est aussi un problème. Mais, quand il y a des intempéries, c’est là qu’on voit que ce qu’on accepte en temps courant, n’est plus supportable. Ce qu’il faut retenir, c’est que depuis quatre jours et on ne sait pas jusqu’à quand, Cadet n’a plus d’eau. Ce qu’il faut savoir aussi c’est que l’eau est captée dans la rivière et que deux fois par semaine, il faut nettoyer le système de captage dans lequel il y a plein de trucs qui se mettent. Pendant de temps-là, deux fois par semaine, cinq écoles sont fermées. »

Adrien Baron n’est pas loin d’exploser quand il redit encore et encore qu’il y a 5 000 personnes sans eau à Cadet.

Tout le monde en voiture, Géraldine Barlagne-Naigre est le guide de la petite caravane. Direction La Boucan et l’un de ses quartiers, Fondor, qui longe la Grande rivière à Goyaves, « la plus grande, la pluis puissante de la Guadeloupe. », rappelle Adrien Baron. Visite du quartier. quelques très belles maisons de part et d’autre de la route d’accès. Quand la petite troupe qui suit Ary Chalus, Adrien Baron, Géraldine Barlagne-Naigre et Jim Lapin s’éloigne vers des fonds, c’est l’enfer. Des maisons où l’eau est montée à hauteur d’homme, emportant les meubles, les linges, la boue aspirant tout. Dans les cours, sous les arbres, des tas d’ordures. C’étaient des appareils électro-ménagers, des meubles, des vêtements.

Ils ont tout perdu

Là, les gens ont tout perdu. Mais, ils ont le sourire, plaisantent aux grosses blagues du président. Adrien Baron appelle toutes les femmes « Chérie », pour les consoler de leur malheur. Les autres observent, peinent à retenir leurs sentiments.

« C’est terrible. Je suis venue là juste après le passage des eaux, de la boue. Je n’ai pas filmé. On ne peut pas filmer cette détresse, cette misère. » Géraldine Barlagne-Naigre se tait. Les yeux humides. Jim Lapin est muet de stupéfaction.

« C’est terrible, terrible… » Le président Chalus avait dit que nous resterions un moment, la journée étant longue sur son planning. Il s’est attardé longuement, parlant avec les habitants du quartier, essayant de comprendre comment de telles choses peuvent arriver.

L’explication est parfois simple : à plusieurs endroits, les constructions ont été faites anarchiquement, parfois près du fond des ravins, là où autrefois passait un petit ruisseau. Petit ruisseau qui a une fâcheuse tendance à se transformer en cours d’eau puis en rivière déchaînée dès qu’il pleut trop. A d’autres endroits, en examinant les ponts, on voit que les piles sont encombrées de branches, de troncs d’arbres. Il est évident que, plus haut, la tendance à jeter des branches mortes, des branches taillées, voire des encombrants dans les ravines, ces ravines, une fois remplies d’eau de pluie se déversant dans les rivières… Bref, la main de l’homme…

Troisième étape : Débauchée. Là encore, un petit pont a explosé, les buses se sont bouchées avec des branches, des saletés.

Ary Chalus :

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