La nouvelle exposition de l’artiste peintre Stan est présentée à L’Arawak (Le Gosier), jusqu’au 7 novembre.
A l’approche de ses 30 ans de carrière, Stan, connu pour ses tableaux d’Adam et Eve, a réuni des œuvres représentatives de son travail sur plusieurs années, mais produites en majorité entre 2014 et 2020. Parmi ce florilège, les sept Anatomies d’une culture guadeloupéenne, sujet principal de cette exposition, sortent du lot.
Anatomies d’une culture guadeloupéenne n’est pas le fruit du hasard, mais celui d’un « long et patient travail de gestation » inspiré de divers événements et d’une « constellation de rencontres », comme le dit Stan. Une inondation qui a menacé des livres dans un carton, puis des fouilles archéologiques marquantes à la plage des Raisins-clairs (Saint-François), et enfin, ses souvenirs omniprésents de la référence occidentale dans les manuels scolaires du lycée lorsqu’il était à Baimbridge (Les Abymes), ont, au fil des années, nourri « des positionnements qui aboutissent à cela ».
« Je ne fais pas des tableaux pour expliquer aux gens ce qu’ils doivent voir. »
Le peintre parle également d’une « mise en présence d’un travail anthropologique » où il fait des subtilités, un pont entre le social, le psychologique, le médical ou encore l’histoire.
Pourtant, n’y cherchez pas un quelconque message que l’artiste voudrait transmettre. Ce qui intéresse Stan Musquer, ce sont les interprétations des spectateurs, leurs rencontres avec les tableaux : « Je ne fais pas des tableaux pour expliquer aux gens ce qu’ils doivent voir ».
Au cœur de cette exposition, difficile de ne pas remarquer la fameuse Trinité. Un triptyque singulier où Stan revisite Adam et Eve en couples homosexuels, hétérosexuels et noirs.
Elodie Soupama