Beaucoup de monde à Taonaba, aux Abymes, où Cap Excellence réunissait toutes les parties concernées dans la stratégie d’aménagement des logements sur le territoire de la communauté d’agglomération. Les maires ou représentants des maires des trois communes de Cap Excellence, les bailleurs sociaux, et Anne-Claire Mialot, directrice générale de l’Agence nationale de la Rénovation Urbaine (ANRU).
Teddy Foule, vice-président de Cap Excellence :
La rénovation urbaine sur le territoire de Cap Excellence — Les Abymes, Pointe-à-Pitre, Baie-Mahault — n’est pas une petite affaire. On a beaucoup bâti de logements sociaux dans les années 1960-1980 et aujourd’hui, le parc est devenu fragile, voire insalubre.
Deux signatures devraient permettre de remédier, sur le moyen terme, à ces problèmes parce qu’elles vont entraîner une cohésion territoriale : la Convention intercommunale d’attribution, pour déterminer le nombre de logements à construire ou rénover, et la Charte de relogement qui prévoit que toutes les personnes qui vont quitter un logement inadéquat soient relogées au mieux.
Sur le territoire de Cap Excellence il y a sept quartiers prioritaires de la Politique de la Ville et dix quartiers dit « de veille active ». Ces quartiers sensibles ont bénéficié de toutes les interventions possibles : RHI, rénovation urbaine, et maintenant Nouveau programme de rénovation urbaine. Deux quartiers prioritaires de la ville vont bénéficier d’interventions lourdes dans ce cadre : Grand-Camp et Vieux-Bourg-Les Lauriers.
Ces deux quartiers comprennent, enchevêtrés parc social et parc privé. Des démolitions-reconstructions s’imposent. Il faut encourager la mixité dans les quartiers.
Il va falloir avant cela reloger les personnes lors des opérations de démolition-reconstruction, ce qui impose une parfaite coordination des opérations. Toutes les parties aux projets sont appelées à travailler de conserve : bailleurs sociaux, démolisseurs, bâtisseurs.
Il faut assurer un relogement dans les meilleures conditions possibles. Ceci concerne 800 ménages, dont 112 ménages issus d’un habitat individuel privé, 686 ménages issus du parce locatif social. Dans ce parc social, les conditions d’existence des ménages sont souvent précaires. Il y a des ménages âgés. Il y a des célibataires…
Il faut que chacun s’engage à prendre sa part des difficultés de ces opérations. Ce à quoi s’engagent les signataires de la Charte de relogement.
Autre document signé, la Convention intercommunale d’attribution, qui va veiller à faciliter le rééquilibrage du territoire et l’accès au logement pour les plus précaires. Cette Convention a été signé dans la foulée.
Anne-Claire Mialot, directrice générale de l’ANRU :