Allo, papa Rochatte, il pleut !

Que dit le communiqué expédié aux rédactions par Eddy Ségur, secrétaire général de la FSU ? « Dans un territoire qui fonctionne normalement, le préfet au service de la population dont il a la charge, prend des décisions de nature à protéger les gens. Il en va de même pour la rectrice dans son champ d’intervention : l’Éducation ! Mais en Guadeloupe, que nenni ! Ces hauts fonctionnaires prennent l’argent, les primes, les gratifications, en oubliant le service public qu’ils sont censés rendre ! » Ah, les vilains !

« Ainsi, alors que les services performants de prévision météorologique avaient décidé de placer notre territoire en alerte orange pour fortes pluies et risques d’inondation, il n’est venu à l’idée ni au préfet, ni à la rectrice de prendre la moindre décision ! »

C’est oublier que seul le préfet peut mettre la Guadeloupe en alerte orange. Météo France donne son avis au préfet qui décide… Donc, les services préfectoraux ont fait leur job.

« Nos deux fonctionnaires ont préféré ne rien faire. »

Eddy Ségur, secrétaire général de la FSU

« Les élèves et les enseignants, continue le syndicaliste, ont donc pris le chemin des établissements scolaires ce matin sous des trombes d’eau, avec des fossés rapidement engorgés, des rivières qui sortaient de leur lit ! Quand le principe de précaution eut préconisé de fermer pour la journée l’ensemble des services publics et d’inciter la population à limiter au maximum ses déplacements, nos deux hauts fonctionnaires ont préféré ne rien faire, laissant à l’abandon, directeurs d’école et chefs d’établissement, face à la montée des eaux ! »

« Quand la situation s’est très fortement dégradée dans la matinée, ce sont les hiérarchies locales, abandonnées par les hauts fonctionnaires qui ont dû prendre des mesures d’urgence de fermeture d’établissement scolaire. »

« Inaction coupable… »

Partout en France, ce sont les maires et les chefs d’établissements qui décident de fermer ou non une école, en lien avec le Rectorat qui a du, sûrement, donner son avis favorable. Sans battre du tambour.

« Les parents d’élèves ont donc dû prendre des risques pour récupérer leurs enfants alors que de nombreuses routes étaient coupées ! » Moi, parent, j’accepte de prendre ce risque pour sauver mes enfants. Et les enfants de mon voisin…

Le meilleur morceau : « L’inaction coupable et conjuguée du préfet de la rectrice ont mis en danger élèves, parents d’élèves, et l’ensemble des personnels pour maintenir à tout crin ouverts les établissements scolaires de l’académie, en dépit de la météo, en dépit des alertes de Météo France ! »

Vite dit : on peut imaginer que, contrairement à ce qui se passait quand M. Ségur était enfant, le préfet n’a pas été sur toutes les radios et les télévisions pour dire qu’il fallait garder (ou venir chercher) les enfants scolarisés.

Il y a de vieux réflexes d’autant plus étonnant que Eddy Ségur souvent, dans ses communiqués, fustige que « l’Etat français se mêle de tout. » 
Là, il a fait sans le faire savoir et il en prend plein les dents.

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