Maire de la ville de Sainte-Rose (Guadeloupe), Adrien Baron a signé ce lundi 14 mars, l’avenant au contrat de ville avec le préfet de Guadeloupe Alexandre Rochatte, Guy Losbar, président du Conseil départemental et de la CANBT, la Région Guadeloupe et les différents organismes (Pôle emploi, Caf, rectorat…) qui accompagneront la ville dans son nouveau parcours.
Que représente le Contrat de ville pour Sainte-Rose ?
Le contrat de ville avait été abandonné depuis 2019. Or, il représentait 600 000 euros dont les associations, les structures qui oeuvrent pour l’accompagnement social n’ont pas pu bénéficier. Renouer avec le Contrat de ville, c’est une première victoire qui nous permet en plus de bénéficier du dispositif Cités éducatives. Grâce à ce label, les moyens entre les associations, les parents d’élèves et les écoles seront mutualisés pour un meilleur accompagnement des élèves de 3 à 25 ans.
A cela, s’ajoute le PaQte*, un accord que nous avons signé avec l’ensemble des entreprises pour bénéficier de leurs offres d’emploi et de leur accompagnement. Globalement, le Contrat de ville, c’est une opportunité extraordinaire pour Sainte-Rose. Les différents dispositifs rapporteront environ 1 million d’euros par an pour l’accompagnement de nos jeunes.
Les dispositifs du Contrat de ville leur apporteront les moyens réclamés ?
Oui. Jusqu’ici, les associations de Sainte-Rose étaient totalement délaissées. Je crois que depuis 5 ans, aucune association n’a pu bénéficier de subvention, ni d’aide… Le contrat de ville permettra de retisser le lien social.
Le volet social étant en bonne voie, quelles sont vos prochaines priorités ?
La nouvelle organisation que nous prendrons sur les dispositions financières parce qu’il faudra prendre des mesures drastiques et difficiles. Puis, il y a ce que la population verra : l’entretien et l’embellissement de la ville. Nous allons engager des programmes d’aménagement de différents sites, notamment les plages, le bord de mer… Avec nos faibles moyens, nous redonnons du bonheur à la population et rendrons la ville propre : c’est essentiel.
Les « mesures drastiques » annoncées impacteront-elles les contribuables de Sainte-Rose ?
Nous avons choisi de ne pas augmenter les impôts : les contribuables de Sainte-Rose n’ont aucune inquiétude à avoir à ce niveau. Mais, malheureusement, il faudra se serrer la ceinture. On ne peut pas ne pas augmenter les impôts et dépenser sans compter.
Propos recueillis par Cécilia Larney
*PaQte : Pacte avec les Quartiers pour toutes les entreprises
Alexandre Rochatte : « Appliquer à Sainte-Rose ce qui se fait ailleurs »
La relance du Contrat de ville à Sainte-Rose est d’autant plus importante pour le préfet de Guadeloupe, Alexandre Rochatte, qu’elle permet à la ville de Sainte-Rose d’avoir accès aux mêmes dispositifs que les autres communes qui bénéficient de la Politique de la ville.
« Désormais, Sainte-Rose pourra relancer les appels à projet pour soutenir les associations d’insertion, les associations culturelles, financer à nouveau des adultes relais qui font de la médiation dans les quartiers, pour recréer le lien qui n’existe plus dans les quartiers du Bourg et de La Boucan », a précisé Alexandre Rochatte.
- En renouant avec le Contrat de ville, Sainte-Rose devient la quatrième Cité éducative de Guadeloupe, après Le Moule, Pointe-à-Pitre/Les Abymes et Baillif/Basse-Terre/Capesterre Belle-Eau. Un label qui sera prochainement attribué à Saint-Martin.
- Sainte-Rose bénéficie également du PaQte qui favorise l’inclusion des jeubes dans les quartiers prioritaires de la ville. PACTe : on va faire rentrer les entreprises dans les Quartiers priorités de la ville.