Ce lundi matin, à l’école Raymond et Gisèle Mathurine, à Sainte-Anne (Guadeloupe), nombreux étaient les enfants à intégrer leur établissement sans porter de masque. Mobilisées, des mères de familles ont tenté d’interpeller l’inspectrice de la circonscription.
« Nous n’acceptons pas que les enfants portent le masque à l’âge de 6 ans, d’autant que ma fille souffre d’asthme, affirme Williane. Je trouve cela inadmissible qu’ils nous imposent le masque pour les enfants sachant qu’on est en période de carême. Nous sommes mécontents et nous luttons pour qu’on puisse avoir le droit de choisir pour nos enfants ! »
Pour Lisa, dont la fille est en CE1, le climat joue un rôle trop important pour imposer cette mesure aux enfants de cet âge. « C’est une aberration d’imposer le masque aux enfants. Ils sont en apprentissage, ils ont besoin de communiquer, d’avoir une élocution claire et des échanges qualitatifs pour l’apprentissage. »
Des réponses insatisfaisantes
Informées de la venue de l’inspectrice de Sainte-Anne et d’une délégation d’élus, ainsi que le maire dans l’établissement pour la remise de matériel numérique, une dizaine de mamans ont souhaité échanger avec l’inspectrice. « Nous avons fait de nombreux mails avec plein de questions à l’inspectrice. Il n’y a pas eu de retour de sa part donc, on aimerait avoir des réponses », dit Lisa.
Après un échange expéditif, les réponses ont été jugées insatisfaisantes par les parents. « Au final, ce qu’elle dit, c’est que la mesure s’applique en métropole et que, même si le climat n’est pas le même, le décret est tombé et il faut l’appliquer. Pour moi, ce n’est pas du tout satisfaisant. Nos enfants et leur santé ne sont pas pris en compte dans cette décision… », constate Laurianne.
Elodie Soupama
« Il faudra démarrer le port du masque obligatoire
Joëlle Revertegat, inspectrice de Sainte-Anne et Marie Galante, dit entendre les doléances des parents d’élèves.
« Je peux essayer de répondre à certaines inquiétudes, mais il y a un certain nombre de questions qui ne vont pas avoir les réponses attendues. La rectrice a été très claire, il va falloir démarrer le port du masque à un moment donné de façon obligatoire. » Quant à l’argument lié au climat, l’inspectrice répond que : « La situation locale, je ne sais pas en quoi elle peut être différente, les enfants en métropole vont aussi avoir des températures proches de celle-ci dans les mois à venir. »
« Faire entendre notre mécontentement »
Face au champ d’action limité de l’inspectrice et à l’insistance des parents, Séverine Eugène, représentante des parents d’élèves de Deshauteurs prévoit de trouver un autre interlocuteur.
« L’inspectrice serait d’accord pour nous rencontrer, mais elle ne pourra pas prendre de décision… Donc, on va devoir se plier à ce qui va se passer. Mais, on va essayer d’avoir un interlocuteur du rectorat pour qu’il puisse entendre le mécontentement des parents. »