A la découverte de la forêt du littoral de Port-Louis

Une visite guidée pleine d’enseignements. Photo ES

Dans le cadre de la journée internationale des forêts du dimanche 21 mars, l’ONF Guadeloupe (Office national des forêts), a comme beaucoup d’autres choisi de marquer cette journée. A ce titre, une balade commentée sur le littoral de Port-Louis Nord était organisée. 

Une zone de mangrove à protéger.

D’un côté, l’une des plus belles plages de Guadeloupe, très prisés des locaux et des touristes. De l’autres une forêt méconnue mais primordiale à l’équilibre de la nature. A Port-Louis, la forêt du littoral est un site unique. 

Un potentiel
sous-estimé

Marie-Aurore Adrover, directrice du Conservatoire du Littoral.

 « Cette marche représente la nécessité de sensibiliser la population à son environnement naturel, à une qualité d’espace qui représente une qualité de vie pour ses usagers. Pouvoir pénétrer dans la forêt accompagnée de gens qui peuvent apporter des explications sur les phénomènes et le milieu dans lequel ils se déplacent c’est très intéressant », affirme Marie-Aurore Adrover, directrice du Conservatoire du Littoral. 

L’occasion pour la vingtaine de participants d’en apprendre plus sur les enjeux de cette forêt aux multiples facettes. Entre la zone sableuse, la zone humide, la zone sèche, et la mangrove la forêt du littoral de Port-Louis regorge de pépites. « Le site se prête à plusieurs messages autour des écosystèmes forestiers du littoral, autour des zones humides, des forêts qui caractérisent un peu notre archipel et qu’on a tendance à oublier parce que souvent dans l’imaginaire quand on parle de forêts on pense tout de suite à la forêt dense et humide », dit Mylène Musquet, nouvelle directrice de l’ONF Guadeloupe. 

Des enjeux
multiples

Mylène Musquet, directrice de l’ONF Guadeloupe.

En plus de ces nombreux arbres, dont les palétuviers caractéristiques des zones que l’on traverse, la forêt abrite également de nombreuses espèces. Oiseaux, racoons, crabes de terre, touloulous, poissons, tortues. Ces espèces jouent un rôle non négligeable dans l’écosystème de la nature. C’est aussi la raison pour laquelle, cette forêt attire également les chasseurs d’oiseaux ou de crabes. 

« Il était important pour nous de montrer qu’il y a des enjeux sur les forêts sur sables et les forêts qui constituent les milieux humides sur l’archipel. Aujourd’hui on a un vrai sujet d’actualité sur ce site car il est à la fois multifonctionnel, multi-usages et multi-partenariats », confie Mylène Musquet, directrice de l’ONF. 

Ces enjeux auxquels de nombreux acteurs tels que l’ONF, le Conservatoire Littoral, ou encore l’Office de l’eau tentent de répondre, s’articulent autour du maintien du site en bon état. A la fois prisé par les baigneurs, les sportifs et les chausseurs, il demeure essentiel de maintenir les pratiques dans un cadre adéquat. Aujourd’hui confronté à un important retrait du trait de côte, mais aussi face à l’évolution de la circulation de l’eau entre le marais et la mer, la situation inquiète. « Cela nous oblige à nous poser de vraies questions pour améliorer la gestion et la rendre plus compatible au niveau des aménagements et en termes de préservation », constate Mylène Musquet, directrice de l’ONF.  

Un pari
réussi

Ce qui est sûr c’est que le message souhaité est passé auprès du public. « Je trouve que cette balade est très instructive, elle permet de conscientiser toutes les personnes qui y participent, d’ouvrir un peu les esprits. On peut voir un peu plus en détail l’importance de préserver cet environnement qui est exceptionnel », confie Olivier qui a pris part à cette balade aux côtés de sa femme. 

Céline, elle est venue avec sa fille. Cette dernière s’est montrée très intéressée pour le plus grand plaisir de sa mère : « Je trouve que c’est une bonne initiative. Ma fille a les pieds dans l’eau elle aime beaucoup la nature, c’est un approfondissement de ses connaissances et partager cela avec elle c’est un plus ».

L’ONF de Guadeloupe (Office national des forêts) compte bien renouveler cette opération dans les six prochains mois. 

Elodie Soupama

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