Suite aux alertes lancées par l’équipe municipale concernant l’insincérité des comptes de la ville, la Chambre régionale des comptes Antilles-Guyane a établi le passif laissé par l’ancienne majorité à 6 756 218,71€, représentants 24,7% des recettes réelles de fonctionnement.
Parmi les remarques de la CRC sur la gestion de l’ancienne majorité :
– Comptabilité d’engagement lacunaire
– Subventions perçues pour des travaux non effectués
– Non-paiement des charges sociales pour 1 652 017,06 €
– Explosion de la masse salariale
– 33 années de capacité de désendettement et 2 millions d’euros de ligne de trésorerie
– Absence de trésorerie et non-paiement des entreprises travaillant pour la ville
– Rénovation de l’avenue Paul Lacavé non payée (1,8 million d’euros)
– Un prêt de 5 millions d’euros sans projets liés et non remboursé.
Une vraie litanie de ce qu’il ne faut pas faire quand on gère une collectivité…
L’avis de la Chambre régionale des comptes
Cet avis de la CRC préconise également un plan de redressement drastique pour un retour à l’équilibre en 2025 combinant une augmentation des impôts de 40%, une réduction des dépenses de fonctionnement et l’arrêt de l’investissement.
« Nous n’avons pas reçu mandat du peuple pour plus de précarité, a commenté le maire. Mais, au contraire, pour protéger la population, notamment la classe moyenne qui subirait l’augmentation de la taxe foncière bâtie et non bâtie. Ainsi, ayant déjà anticipé sur la prévision de la chambre, la majorité municipale prévoit de ramener à 2 millions le déficit de la ville sans augmenter les impôts en 2022. »
Il se propose de poursuivre, avec son équipe, les investissements :
- L’opération de rénovation de l’éclairage public de la ville pour 5,5 millions d’euros
- Le financement de deux chantiers d’insertions pour accompagner les jeunes de la ville
- La mise aux normes sismiques des écoles
Ceci, grâce à un plan de financement sécurisé sur le plan de relance et le FEDER.
« Nous avons pris l’engagement auprès des Capesterriens de réaliser une ville nouvelle. Nous tiendrons parole. En ces temps de crise sanitaire conjuguée à une crise sociale, la collectivité se doit de jouer son rôle malgré ses difficultés financières. Les Capesterriens ne doivent pas payer pour les errements du passé », a conclu Jean-Philippe Courtois.