Depuis 2017, la lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes constitue une priorité du Gouvernement.
En Guadeloupe, cette violence s’affirme plus forte chaque année (+3,8%).
Ce mercredi 25 novembre, le préfet présidera, avec les procureurs de Basse-Terre et de Pointe-à-Pitre et les associations, un comité de suivi sur la lutte contre les violences faites aux femmes. Une campagne de sensibilisation sur les violences conjugales sera diffusée sur les médias à la suite de cette visioconférence.
Le nombre de femmes violentées en augmentation
Selon les services de police et de gendarmerie en Guadeloupe, sur les dix premiers mois de l’année, le nombre de femmes victimes de violences, dans et hors du cadre familial, (chiffres obtenus à partir d’indicateurs permettant de révéler qu’elles sont victimes de faits de violence en tant que femmes) s’élève à 2 125, ce qui représente une augmentation de 3,8 % par rapport à 2019 sur la même période.
Il y a eu, durant cette période, 1 334 femmes victimes de violences physiques, dont une victime de coups et blessures volontaires suivie de mort, contre 1160 en 2019 sur la même période. Ce sont 535 femmes qui ont fait l’objet de menaces ou chantages, contre 584 en 2019. Neuf femmes ont été séquestrées en 2019 contre 8 en 2019. Et puis, 48 femmes majeures ont été victimes de viols contre 47 en 2019.
Les chiffres de l’horreur
En seulement dix mois, 55 viols ont été perpétrés sur des mineures contre 70 en 2019 sur la même période et 43 cas de harcèlements sexuels et autres agressions sexuelles ont été enregistrés contre des femmes majeures contre 47 en 2019. De même, 44 harcèlements sexuels et autres agressions sexuelles contre des mineures, contre 78 en 2019.
Il y a eu six tentatives d’homicide à l’encontre des femmes enregistrées sur les dix premiers mois de l’année et quatre en 2019 à la même période. Enfin, une femme a été victime d’un homicide au cours des dix premiers mois de l’année, aucune en 2019.
Terribles familles
Dans le cadre intra-familial, ces faits s’élèvent à 1 115, ce qui représente une augmentation de 17,4 % par rapport à 2019 sur la même période. Il y a eu, en dix mois, 868 femmes victimes de violences physiques, contre 695 en 2019 sur la même période et 200 femmes ont fait l’objet de menaces ou chantages contre 167 en 2019. Deux femmes ont été séquestrées en 2020 contre une en 2019 et 13 femmes majeures ont été victimes de viols contre 23 en 2019, toujours sur dix mois.
Quinze viols ont été perpétrés sur des mineures contre 24 en 2019 sur la même période et quatre cas de harcèlements sexuels et autres agressions sexuelles ont été enregistrés contre des femmes majeures contre 6 en 2019. Enfin, il y a eu neuf harcèlements sexuels et autres agressions sexuels contre des mineures, contre 24 en 2019.
Il y a eu deux tentatives d’homicide à l’encontre des femmes enregistrées sur les dix premiers mois de l’année et une en 2019 à la même période. Une femme a été victime d’un homicide au cours des dix premiers mois de l’année contre aucune en 2019 à la même période.
Pour éviter le pire
Cette journée est l’occasion de poursuivre la promotion des dispositifs gratuits d’aide et d’urgence disponibles à toute heure pour les victimes et témoins de violences sexistes et sexuelles :
> Carte des lieux d’aide aux femmes victimes de violences en Guadeloupe :
http://observatoirefeminin.fr/Carte-lieux-daide-violences-femmes-Guadeloupe/
> Pour effectuer un signalement en ligne, anonyme et gratuit : la plateforme http://arretonslesviolences.gouv.fr est disponible 24h/24 7j/7
> Pour recevoir de l’aide et de l’écoute : le 3919, Violences Femmes Info, numéro anonyme et gratuit, disponible tous les jours de 9 à 21 heure
– le 0 800 39 19 19 du lundi au vendredi de 8h à 16h. Cet accueil téléphonique est géré par l’association Initiative Eco.
– le 05 90 82 52 92 centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) du lundi au vendredi, de 8h à 16h
> Pour toute urgence : le 17 (accessible par téléphone) et le 114 (par SMS), également disponibles tous les jours, 24h/24.
