Onze organisations syndicales ont défilé sous une même bannière, ce samedi 1er mai, à Pointe-à-Pitre. « Crise sanitaire, crise sociale, travayè doubout », était le slogan du jour.
En mode Covid, les années se suivent, mais ne se ressemblent décidément pas. Ce 1er mai 2021, journée internationale de lutte des travailleurs, avait comme un parfum de renaissance pour les organisations syndicales de Guadeloupe. Encore plus présentes aux côtés de leurs adhérents depuis que la crise sanitaire se traduit aussi par une crise économique, les organisations syndicales n’avaient pas défilé, comme le veut la tradition, le 1er mai 2020 en raison de la situation sanitaire.
Une mobilisation réussie
Un an plus tard, la situation sanitaire ne s’est guère améliorée : en Guadeloupe, depuis le 27 avril, un « confinement allégé » est venu s’ajouter au couvre-feu. Pour autant, dans le respect des gestes barrières, onze syndicats ont choisi d’être dans les rues, ce samedi 1er. La CFTC, la CGTG, la FAEN SNCL, FO, la FSU, Solidaires Guadeloupe, le Speg, Sud PTT Gwa, Sunicag, l’UGTG et l’UNSA étaient présents en force à Pointe-à-Pitre. Une mobilisation réussie, selon les organisations syndicales, qui ont dénombré 3000 participants à ce défilé du 1er mai.
« Lé nou vlé, nou pé ! »
Parti à 9 h 40 de la place de la mairie de Pointe-à-Pitre, le cortège a pris la direction du Raizet (Les Abymes) avant de revenir en fin de matinée à son point de départ pour les prises de parole. Les difficultés dans l’Education nationale, à l’Université des Antilles, la situation du CHU de Guadeloupe, le « démantèlement du service public », la mauvaise gestion de la crise sanitaire, les conflits dans les communes et collectivités… ont été évoqués. Les propos d’Elie Domota, secrétaire général de l’UGTG, ont clôturé les interventions : « Ce défilé du 1er mai est un message de fierté et de responsabilité : lè nou vlé, nou pé ! ».
Les organisations syndicales ont également lancé un appel à soutenir les planteurs et ouvriers de l’usine de Grande-Anse, à Marie-Galante, eux aussi mobilisés, depuis ce samedi matin, sur la Grande galette.
Cécilia Larney