La dernière étude de l’INSEE montre un écart moyen des prix à la consommation de 15,8% en Guadeloupe alors qu’il était de 12,5% en 2015 et de 8,3% en 2010. En Martinique, c’est 13% en 2022, 12,9% en 2015 et 9,7% en 2010.
L’INSEE a publié mardi 11 juillet son enquête sur les prix à la consommation. Un volet est consacré à la comparaison des prix dans les régions d’Outre-mer par rapport aux prix pratiqués dans l’Hexagone sur des produits identiques ou équivalents. Cet écart s’accroit régulièrement au fil des enquêtes, sur les douze dernières années.
Les prix à la consommation sont montrés du doigt quand on évoque la situation des régions d’Outre-mer. Régions où les salaires sont moindres, où la pauvreté n’est pas un mythe.
Ce qui coûte le plus cher aux habitants dans régions d’Outre-mer, c’est essentiellement l’alimentation. Pourquoi ? On attribue au transport ces écarts considérables sans se pencher sur les marges pratiquées par certains importateurs.
L’écart est de 42% en Guadeloupe, 40% en Martinique. Ce qui coûte le plus cher en comparaison avec les prix dans l’Hexagone sont les produits laitiers, les eaux, jus de fruits, la café, les produits dits « sucrés ». Pour les fruits, viandes et céréales les écarts sont moins importants.
Se soigner coûte aussi plus cher alors que ce n’est pas un choix comme l’alimentation où l’on peut faire varier ses achats en fonction de ses ressources.
L’écart des soins est de 16% en Guadeloupe, de 13% en Martinique, avant remboursement par la Sécurité sociale et les mutuelles (plus chères).
Autres postes importants : les communications dont l’écart est de 37% en Martinique, 36% en Guadeloupe, les transports, les loisirs…