En Guadeloupe, l’album Bèl Matjoukann du pianiste martiniquais Thierry Vaton sera au programme de la soirée d’ouverture du festival, au centre culturel Sonis (Les Abymes), mardi 13 juin.
Après 35 années dans la musique et de nombreuses collaborations avec d’autres artistes internationaux, qu’attendez-vous de ce premier album, Bèl Matjoukann ?
Thierry Vaton : Le public connaît mon travail en tant qu’arrangeur, pianiste et directeur artistique, mais le public ne connaît pas vraiment mon travail de compositeur, à part mes collaborations avec certains chanteurs. Pour cet album, Bèl Matjoukann, il s’agit vraiment d’une démarche pour faire découvrir la musique de mon île, la Martinique, à un moment défini. Je m’expose un peu plus que d’habitude avec cet album. La musique de la Martinique est au centre de mon inspiration. En 35 ans de métier, j’ai été amené à faire beaucoup de collaborations, avec de nombreuses influences, qui se mélangent à tous les rythmes de base de chez moi.
Le pianiste Georges Granville vous a rejoint sur un titre, T And G…
Oui, il s’agit de l’une de ses compositions que j’ai arrangée. C’est à la fois un pianiste que j’apprécie humainement et un titre sur lequel j’ai flashé. Quand nous avons sorti le livre, Le piano dans la musique créole, Georges et moi, nous avons donné quelques concerts à deux avec nos compositions respectives, dont ce titre de Georges. En travaillant sur mon album, j’ai voulu montrer ce que nous faisons : j’ai fait quelques arrangements supplémentaires pour finaliser le titre, T And G.
Vous êtes une nouvelle fois invité au festival Première rencontre autour du piano, en Guadeloupe. Que proposerez-vous au public en ouverture du festival, le 13 juin ?
Mon album, Bèl Matjoukann, avec une partie de l’équipe de musiciens qui a participé à l’album. À la batterie, il y aura Tilo Bertholo, Wody Céréyon, à la basse, Irving Acao, au saxophone, et au chant, Nicolas Pélage, qui assurera aussi les percussions. Nous serons en quintet pour cette première présentation en Guadeloupe. Après le concert, le public pourra se procurer l’album avec une dédicace.
Sur votre album, quel titre caractérise le plus vos années de musique ?
Le titre Ayo flanbwayan, interprété par Angélique Kidjo, représente le plus mes années de sideman. On entend tout le mélange, toutes les influences qui ont rythmé ma carrière. Le bassiste est camerounais, le batteur est martiniquais, les percussionnistes sont du Bénin… Mais, tous les autres titres sont aussi mes « bébés » !
Angélique Kidjo interprète aussi un titre sur votre album…
J’ai travaillé avec elle dès ses débuts, à la fin des années 1980. On a connu les galères de débutants avec Jean-Philippe Fanfant, puis sa carrière a explosé. L’inviter sur mon album est une façon de la remercier pour sa fidélité : elle fait régulièrement appel à moi pour ses prestations.
C’est un honneur pour moi d’avoir cette Dame sur mon album. Humainement, c’est quelqu’un de très riche et qui reste très accessible. En plus, c’est une bosseuse !
Entretien : Cécilia Larney
Le festival au fil des jours
- Mardi 13 juin, centre culturel Sonis (Les Abymes) : Thierry Vaton
- Mercredi 14 juin, salle George Tarer (Pointe-à-Pitre) : Alexi Tuomarila
- Jeudi 15 juin, centre culturel Gérard Lockel (Baie-Mahault) : Dominique Bérose
- Vendredi 16 juin, palais de la culture Félix-Proto : Clélya Abraham
- Samedi 17 juin, Jardin d’eau (Goyave) : Jonathan Jurion
Les concerts débutent à 20 heures. Tarif : 20 euros. www.rencontre-autourdupiano.com