De fortes pluies se sont abattues sur Haïti durant le week-end. Elles auraient fait au moins 42 morts et 11 disparus selon le bilan publié lundi par la protection civile haïtienne.
L’ONU dénombre pour sa part 15 morts et 8 disparus. Les pluies ont affecté 37 000 personnes et causé 13 400 déplacés.
Samedi, le Premier ministre Ariel Henry a annoncé l’activation du Centre d’opération d’urgence nationale. Les partenaires d’Haïti et le gouvernement s’y sont réunis pour évaluer les dégâts.
Certaines écoles ont décidé d’ouvrir leurs portes aux sinistrés, faute de consignes des autorités dépassées.
La vigilance reste de mise car la saison des cyclones ne fait que commencer en Haïti et d’autres pluies sont prévues dans les prochains jours, dans l’ouest mais aussi dans d’autres régions du pays, notamment à Port-au-Prince.
La ville de Léogane a été particulièrement touchée, les dégâts ayant été provoqués par trois rivières en crue. Au moins 20 personnes y sont mortes, d’après un premier bilan des secours.
Cette situation intervient alors que la saison des cyclones ne fait que commencer.
Déjà, « une onde tropicale arrive », selon le coordonnateur général de l’Unité Hydrométéorologique (UHM).
En effet, elle touche en ce moment la Guadeloupe et remonte vers le nord-ouest de l’arc caribéen.
Le manque d’infrastructures permettant l’évacuation des eaux de pluie entraîne régulièrement d’importants dégâts matériels dans les principales villes haïtiennes, notamment dans les quartiers en périphérie habités par les plus pauvres des plus pauvres.
L’inexistence d’un système de ramassage des ordures régulier aggrave singulièrement la vulnérabilité des familles les plus pauvres qui construisent, sans permis, des logements précaires de bric et de broc à proximité de canaux ou ravines obstrués de déchets où l’eau monte à la moindre averse.
