PAR PROSPER CONGRÉ*
Les diplômés du BNSSA (Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique) désormais habilités à assurer les surveillances de sites de baignades de façon autonome et sans caractère dérogatoire ! Voilà une nouvelle qui va soulager et faire plaisir.
Face au déficit chronique de maîtres-nageurs sur tout le territoire national et notamment sur nos îles et principalement en Guadeloupe, un décret a été pris qui permet aux titulaires du BNSSA, les diplômés du Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique, de pouvoir désormais intervenir de manière autonome et sans caractère dérogatoire dans tous les lieux et sites de baignades, qu’ils soient publics ou privés, d’accès payant ou gratuits.
Une superbe aubaine pour les structures et autres centres de formation agréés et habilités comme le Comité Départemental de Sauvetage et de Secourisme de la Guadeloupe pour booster et valoriser leur circuit de préparation au BNSSA.
Les Etats Généraux de l’Encadrement et de la Surveillance dans la filière aquatique lancés en octobre dernier l’avaient souhaité. Le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques l’a fait.
Un décret permet aux BNSSA, les titulaires du Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique, de surveiller de manière autonome et sans caractère dérogatoire tous les lieux et sites de baignades d’accès payant ou gratuit.
« Un soulagement et un acte de responsabilité des acteurs pour cette filière », selon l’ANDES, l’Association Nationale Des Elus au Sport. Cette décision capitale va permettre, en effet, de soutenir les Collectivités locales qui sont les premières concernées face à la pénurie de surveillants de baignades.
Certaines se trouvant contraintes de fermer leur complexe aquatique ou leur base de loisir alors qu’ils représentent un fort enjeu d’animation et économique pour leur territoire. D’autres, comme en Guadeloupe, étant dans l’incapacité de répondre au besoin urgent d’assurer la surveillance notamment de nos plages et autres sites de baignades, une centaine d’entre eux sur les 270 recensés qui nécessitent pour leur fréquentation ou leur dangerosité de disposer d’un centre de secours et d’un pôle de surveillance.
Un potentiel de création de 600 emplois est en jeu chez nous. Engagement donc respecté par l’Etat qui s’était mis au travail ces 9 derniers mois sur une problématique récurrente qui s’était accrue ces 20 dernières années.
« Cette première mesure qui revêt un caractère urgent, véritable acte fondateur, engage, désormais, selon le communiqué de l’ANDES, tous les acteurs sur l’amélioration de l’attractivité des métiers de la filière aquatique et notamment des maîtres-nageurs sauveteurs qui jouent un rôle primordial en matière d’enseignement, d’apprentissage de la natation et de lutte contre les noyades ».
Seize priorités ont ainsi été définies qui portent sur les conditions de travail, la formation et la promotion des métiers de la filière aquatique.
Autant dire que le travail ne fait que commencer et que la balle est dans le camp de nos décideurs locaux si l’on veut éviter de continuer de se contenter de comptabiliser le nombre de noyades et de chômeurs en Guadeloupe.
* Président du CNRBT