Lundi 30 mai, le conseil municipal de Basse-Terre va se réunir pour voter le compte administratif et présenter le budget primitif de la ville de Basse-Terre.
« Nous sommes entrés dans la normale avec un budget équilibré ou en excédent en fonctionnement. Pour les dettes fournisseurs on passe de 10 à 2 millions. Le Corom a essentiellement servi à payer des dettes… du passé. Ainsi, des 500 000 euros d’Urssaf jamais reglés depuis 2015. Nous avons été obligés d’honorer cette dette car la ville doit être à jour pour bénéficier des fonds européens », a souligné André Atallah.
Les recettes réelles de fonctionnement s’élèvent pour 2022 à 23 749 728,14€ en titres émis, soit une augmentation de 12% entre 2018 et 2022.
Pour s’assurer ces recettes, il a fallu revoir la façon de fonctionner : réajuster certains loyers du domaine de la ville, faire effectivement payer les parents pour ce qui est des crèches, restauration scolaire, garderie…
Mais, les dotations et participations de l’Etat et d’autres organismes permettent d’afficher une dotation globale de 4,5 millions d’euros. Tandis que l’Etat, par le biais du Corom cette fois, a permis de doter le chapitre des recettes exceptionnelles. Mais, le Corom est un contrat qui s’achève en 2023.
Les dépenses réelles de fonctionnement du compte administratif 2022 de la commune, d’un montant de 20 509 244,10€, s’inscrivent en hausse de 4% par rapport à l’exercice précédent.
Ainsi, les charges, en baisse le temps de la crise sanitaire, retrouvent leur niveau de 2020.
Les dépenses en personnel concentrent à elles seules 81% du total de ces dépenses en 2022. Constituant un enjeu majeur pour la collectivité, elles ont été maîtrisées et ce malgré la revalorisation du point d’indice de 3,5% intervenue en juillet impactant le chapitre de 258 000 €, des augmentations incontournables liées aux autres réformes (ajout de points d’indice majoré au 1er avril pour les traitements inférieurs au SMIC, reclassement des agents de catégorie C, des auxiliaires de puériculture… ainsi que le règlement d’arriérés de cotisations (URSSAF notamment) effectué au cours de l’exercice.
« En 2022, c’est historique, le résultat de la section de fonctionnement est excédentaire pour s’élevé à + 2 446 471,14€. Il permet de couvrir le déficit antérieur de 991 096,10€ et dégage un résultat reporté au BP 2023 qui viendra compléter les recettes de fonctionnement pour 1 455 325,04€ », affiche André Atallah.
La ville a une épargne positive : en déduisant le remboursement du capital de la dette, la ville dégage une épargne nette de 1 578 972€.
Pour ce qui concerne les investissements, avec le soutien des collectivités majeures et de l’Etat, la ville de Basse-Terre a pu réaliser en propre 3 171 619,02 de recettes.
Les restes à réaliser en recettes, qui correspondent à l’ensemble des ressources n’ayant pas donné lieu à l’émission d’un titre de recettes en 2022, s’élèvent à 3 623 183,27 €.
Enfin, l’encours de la dette au 31 décembre 2022 est de 11 847 947,89 €.
Cet encours de dette est caractérisé par :
. 19% à taux fixe (2 285 339,44 €),
. 81% à taux variables (Livret A) (9 562 608,45 €).
« La ville n’a aucun emprunt structuré ni d’emprunt toxique », souligne André Atallah.
