Suite à la polémique qui enfle ces derniers jours sur les médias à propos du « temple hindou de Bois-Lomard », Christian Baptiste, maire de la Ville, souhaite apporter quelques éclaircissements à la population sur cette affaire qui prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux.
« Tout d’abord, explique le maire, il faut savoir qu’une demande de permis de construire concernant le projet de construction d’un bâtiment agricole, notamment une étable, a été déposée le 17 octobre 2019 à la mairie.
Cette demande a fait l’objet d’une instruction au niveau des différentes institutions impliquées lorsqu’il s’agit de constructions à usage agricole.
La Commission Départementale de la Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers (CDPENAF) et la Préfecture ont toutes les deux émises un avis favorable à ce projet.
Sur la base de ces informations, la municipalité a donc accordé un permis de construire pour la construction d’un bâtiment agricole, le 17 février 2020.
Par conséquent, le maire de Sainte-Anne affirme que l’octroi de ce permis est tout à fait légal et ne peut être qualifié de permis de complaisance ou tacite.»
Ceci réglé, Christian Baptiste, poursuit, expliquant pour ce qui est de la nature légale ou illégale du « temple » : « Jusqu’à ce jour, aucune déclaration d’ouverture de chantier, ni aucune déclaration attestant l’achèvement et la conformité des travaux au permis délivré n’ont été reçues par les services de l’urbanisme. Dès lors, la municipalité n’a pu déclencher de contrôle sur ce bâti. De plus, il faut savoir que deux procédures contentieuses, pénale et administrative, sont actuellement en cours concernant le temple hindou. La justice étant saisie, l’affaire va suivre son cours. »
Côté procédure judiciaire, Christian Baptiste en a fini. Dans la suite de son communiqué, il réaffirme qu’il est « attaché à la protection et à la valorisation du patrimoine et de l’identité guadeloupéenne. Les espaces cultuels hindous, souvent très anciens participent en effet à la diversité culturelle de notre territoire. Ils sont historiquement situés sur des terrains privés, en zone agricole. »
« Est-il donc envisageable de détruire la quasi-totalité des lieux cultuels hindous de l’archipel ? », demande-t-il. Sans dire, et c’est dommage, si le « temple » en question a été consacré par un prêtre hindou, comme il est, là aussi, de tradition.
Il rappelle à juste raison qu’il est de son devoir de pacifier les échanges autour de cette affaire déjà suivie par la justice. Et conclut son propos : « A l’écoute de tous les administrés, j’entends agir comme un médiateur afin de maintenir le vivre ensemble. Ce qu’il a d’ailleurs entrepris de mettre en œuvre dès le début de la semaine en recevant les différentes parties au fur et à mesure. »