En Guadeloupe, jusqu’au 6 mai, le festival Temps de danse se poursuit. Au programme, mardi 2 mai, une pièce chorégraphique de Francesca Dhampattiah.
Quel comportement adopte un individu quand son espace de liberté est limité ? Certains y verront une atteinte à la liberté de l’être plongé en situation d’emprisonnement. D’autres vivront cet enfermement comme une mise à l’épreuve d’un individu quant à sa capacité à garder calme et sang-froid. Mais, en vérité n’y voit-on pas mille et une raisons de s’interroger, de faire les cent pas, de douter ?
Cinq danseurs sur scène
L’enfermement se définit par l’emprisonnement ou par la restriction de l’espace physique ou de la pensée. Ainsi, elle exacerbe la liberté et pousse l’individu à se la réapproprier.
C’est dans ce contexte qui lie l’être à son espace corporel, spatial voire « psychique » que naît la création chorégraphique contemporaine, De la liberté à l’enfermement, pour 5 danseurs.
Les cris du corps révèlent les cris de l’âme : chacun exprime à sa manière son mal être.
Crier, parler, rire, pleurer… vivre !
Dans cette pièce, chaque danseur est « retenu, enfermé, pénétré, possédé… » par quelque chose ou quelqu’un. Ils racontent chacun leur histoire dans leur espace d’expression défini. Ils aiment et ils haïssent, ils veulent crier et parler, rire et pleurer, mourir mais vivre.
« En imaginant cette pièce chorégraphique il y a maintenant près de 7 ans, j’étais loin de penser que nous allions vivre une crise sanitaire sans précédent et que la notion de liberté faisant si souvent l’objet de discussion et de débats engagés, serait plus que jamais remise en cause, mélangés à des combats qui défendent l’éthique ou d’autres qui revendiquent la liberté de penser, d’exister, de parler, de disposer de son corps », explique la chorégraphe Francesca Dhampattiah.
Basse-Terre, L’Artchipel. Mardi 2 mai, à 20 heures. www.lartchipel.com