Marie-Luce Penchard, vice-présidente de la Région :
En 2022, la Région Guadeloupe a consacré 150m€ de son budget pour soutenir les activités économiques sur l’archipel. Et, selon les experts de la Région, il n’y a pas de développement économique sans innovation.
La Région Guadeloupe a entamé les discussions pour la révision du SRDEII.
Qu’est-ce que c’est ? Le Schéma Régional de Développement Economique d’Innovation et d’Internationalisation de la Guadeloupe.
Jean-Claude Nelson, vice-président de la Région :
Conformément à la loi N° 2014-288 du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale, et à la loi N° 2015-994 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République (loi NOTRe), la Région Guadeloupe a décidé d’élaborer, d’adopter et de mettre en œuvre trois documents stratégiques :
· Le Schéma régional de développement économique d’innovation et d’internationalisation (SRDEII) ;
· Le Contrat de plan régional de développement des formations et de l’orientation professionnelle (CPRDFOP) ;
· Et le Schéma régional de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (SRESRI) qui constitue le cadre politique de référence pour la région Guadeloupe en matière d’enseignement supérieur, recherche et innovation pour la période 2016-2021.
Compte tenu des interactions fortes entre l’économie, la formation, la recherche et l’emploi, la Région a décidé d’élaborer simultanément ces 3 schémas qui sont liés par un dénominateur commun : l’emploi. Cela constitue l’objectif premier de la stratégie déployée par la Région pour 5 années.
Denis Céleste, directeur général adjoint en charge des affaires économiques de la Région :
Actuellement, tout en conservant l’ossature du SRDEII de 2016, la Région Guadeloupe entend réviser celui-ci pour se calquer aux réalités du moment (depuis 2016, la pandémie à la Covid-19, de 2019 à 2022, a changé certaines donnes-.
Depuis un mois, la Région initie, dans les territoires des EPIC, des réunions et des ateliers thématiques pour sonder la population.
Après Les Abymes et Cap Excellence, pour cadrer le travail à mener, Sainte-Rose et la CANBT, pour travailler sur l’économie bleue, la CARL La Riviéra du Levant, a été mardi, la lieu de rencontre et de discussions entre la Région et le monde économique.
Sylvie Varde, directrice de la stratégie et des interventions économiques au Conseil régional, a expliqué la révision du SRDEII qui devra suivre les orientations de la Région pour le développement économique de l’archipel.
7 axes pour ce SRDEII :
Axe 1 : Favoriser la création, le développement et la croissance des entreprises guadeloupéennes
Axe 2 : Renforcer et diffuser l’innovation et les usages du numérique dans les entreprises guadeloupéennes
Axe 3 : Valoriser les savoir-faire des entreprises guadeloupéennes et favoriser leur internationalisation
Axe 4 : Promouvoir une agriculture et une agro-transformation durables et compétitives facteurs de développement pour une croissance verte
Axe 5 : Promouvoir et développer une économie bleue
Axe 6 : Faire de l’ESS, un levier de croissance pour les territoires de la Guadeloupe
Axe 7 : Faire du tourisme un vecteur de valeur ajoutée pour l’économie guadeloupéenne.
Plus un axe rajouté : une gouvernance économique sous le leadership de la Région, partagée, simplifiée, opérationnelle et réactive.
La collectivité a mis en place des financements pour soutenir l’économie à travers ces axes.
Quelles actions menées de 2017 à 2022 ? Comment établir la révision du SRDEII ? Des questions qui trouvent dans les ateliers leurs réponses. Il s’agit d’une concertation élargie avec des ateliers et la possibilité de participer à la réflexion en ligne jusqu’à fin mai
Les thèmes du jour : le nouveau modèle économique, prétexte à échanger.
Quels sont les secteurs sur lesquels s’appuyer ? Quelle est l’approche régionale pour l’innovation ? Quelle compétitivité au service du développement économique ?
Enfin, l’écoute de grands témoins de réussites locales.
La prochaine rencontre sera consacrée au tourisme début mai.
Quelles sont les recommandations de la Région ?
. Faire un suivi évaluation des projets aidés
. Assurer une systématisation des conventions
. Renforcer la communication
. Renforcer l’animation et les réseaux d’acteurs.
C’est ce qu’ont dit, chacun son tour, Marie-Luce Penchard, vice-présidente de la Région, qui assurait la présidence de la journée de travail, Denis céleste, directeur général adjoint en charge des affaires économiques de la Région, Yves Quiquerez, conseiller communautaire de la CARL, Teddy Bernadotte, conseiller spécial du président Ary Chalus, Sylvie Varde, directrice de la stratégie et des interventions économiques au Conseil régional.
Ils l’ont dit devant un public de représentants du monde économique, d’universitaires, de politiques, de chefs d’entreprises, de membres du Ceser, Conseil économique social et environnemental de la Région, dont le président, Christophe Wachter, était au premier rang des invités.
Teddy Bernadotte, conseiller spécial du président Chalus :
Intervention remarquée, celle de Teddy Bernadotte qui a dit qu’il fallait sortir de l’urgence et de la précarité, que ces ateliers ont le mérite de se tenir dans une période où il n’y a pas d’enjeux politiques parce que pas d’élections et que ces échanges doivent être une fertilisation croisée.
Au-delà du secteur traditionnel on peut avoir d’autres secteurs innovants, a-t-il dit, prenant les exemples d’Alan Nagam, président de la FTPE, qui veut faire du chanvre, du gérant de Papa Rouyo qui donne un autre visage à la production de rhum…
« L’innovation c’est aussi du marketing, de l’économie sociale et solidaire. Un millier d’emploi peuvent être créés dans ces secteurs. »
Les travaux se sont poursuivis une grande partie de la journée.
Christophe Wachter, président du CESER, secrétaire général des MPI :