Rien n’était programmé dans un plan d’ensemble, mais le meilleur d’Haïti se donne rendez-vous en France cette semaine.
Rien n’était programmé dans un plan d’ensemble, mais le meilleur d’Haïti se donne rendez-vous en France cette semaine.
Depuis vendredi 31 mars et jusqu’au vendredi 7 avril, pas moins de quatre événements mettent les projecteurs sur des personnalités, des produits et des talents haïtiens.
Le 31 mars la cassave était à l’UNESCO. Le mets des plus pauvres d’entre les pauvres d’il y a de cela une cinquantaine d’années (qui la vie chère aidant a gravi beaucoup d’échelons) ambitionne de rentrer dans le patrimoine immatériel de L’humanité.
« La cassave, à travers les savoirs, savoir-faire et pratiques qui y sont liés, fait aujourd’hui l’objet d’une candidature officielle à l’inscription sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité dans le cadre de la Convention de 2003 de l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) », a annoncé l’ambassadeur, déléguée permanente de la République d’Haïti auprès de cet organe onusien, Dominique Dupuy, vendredi 31 mars 2023.
La candidature de la cassave est déposée conjointement avec quatre autres pays de la région: Cuba, Honduras, République dominicaine et Venezuela. Le dossier sera évalué en décembre 2024.
Le 1er avril, c’est le Rhum Barbancourt qui était en vitrine avec tous les rhums du monde au Parc Floral de Paris, sis au Bois de Vincennes, dans le cadre du Rhum Fest Paris.
Pour l’occasion, une équipe de Barbancourt, ayant à sa tête la PDG de l’entreprise et nouvelle président de la Chambre Franco-Haïtienne de Commerce et d’Industrie (CFHCI), Delphine Gardère, avait fait le déplacement et a offert pendant trois jours l’ambré breuvage aux visiteurs et professionnels qui ont assiégé les stands pour découvrir et déguster du rhum.
Alliant art et boisson, Barbancourt a fièrement affiché ce qu’il est le seul à pouvoir dire : « Haïtien depuis 1862 ».
Pour rester dans le domaine de l’art, Le Nouvelliste a appris ce 3 avril que le tableau « Léda et le cygne » du peintre Roland Dorcély est entré dans les collections du Musée national d’art moderne dit Centre Pompidou.
L’œuvre vient d’être accrochée dans la présentation des collections permanentes.
Cette consécration supplémentaire est amplement méritée pour ce peintre. Dorcély (1930-2017) que le grand critique Gérald Alexis qualifie « d’avant-garde haïtienne qui fit entrer notre peinture dans la modernité », donne à voir son œuvre depuis des décennies.
Pour comprendre le chemin parcouru par le talent de Dorcély, en 1958 déjà, le Musée d’art moderne de New York (MoMA) fit entrer un de ses tableau dans sa collection et de son vivant Dorcély exposa au MoMA aux côtés de Vasarely et du sculpteur César, rappelle Gérald Alexis.
L’autre Haïtien qui sera à l’honneur le 7 avril est Toussaint Louverture, le précurseur de l’Indépendance d’Haïti.
Au Panthéon, à Paris, à l’occasion du 220e anniversaire de sa mort, une cérémonie d’hommage sera organisée en honneur de Fatra Bâton. Jimmy Jean Louis, Emeline Michel, James Germain apporteront leur touche en présence d’autorités françaises et haïtiennes.
Toussaint Louverture, comme la cassave, le rhum Barbancourt ou les œuvres de nos peintres, Haïti le partage avec le monde sans rien perdre de l’humanité du personnage transmis en héritage.
Source : Le Nouvelliste
