Guadeloupe. Neuf nouveaux véhicules et une pluie de galons pour les sapeurs-pompiers

En vertu d’une constatation très simple, « On ne doit compter que sur nous-mêmes », liée au statut d’archipel de la Guadeloupe — des renforts sont au mieux en Martinique, à deux cents kilomètres par mer ou air, au pire dans l’Hexagone, à 7 000 kilomètres par avion — le préfet de Région Xavier Lefort a rendu visite au Service départemental d’incendie et de secours de la Guadeloupe (SDIS971).

Xavier Lefort, préfet de Région :

Reçu par le colonel Félix Anténor-Habazac, chef de corps et directeur départemental, le préfet Xavier Lefort a procédé à une remise de galons et de lettres de promotion, en compagnie du président du Conseil d’administration, vice-président du Conseil départemental, Henri Angélique, de l’adjoint au maire des Abymes, Charles Leffet, de la conseillère départementale Danielle Minatchy, présidente de la commission risques naturels.

Mais, avant cela, dans une brève déclaration, le colonel Anténor-Habazac a rappelé l’importance de deux attentes du corps : la finalisation du schéma régional de gestion des risques et une montée en puissance en terme d’effectifs.

Une fois leurs galons reçus, les sapeurs-pompiers ont entendu la Marseillaise, rompu le garde à vous.

Les autorités ont réceptionné huit superbes VSAB (véhicules de secours et d’assistance aux blessés), modernes, plus grands, mieux équipés, qui seront dispatchés dans les divers centres de secours principaux de l’archipel. Ils viennent renforcer une flotte importante mais vieillissante. Un budget est prévu pour renforcer les moyens matériels, dont 5 millions pour des véhicules.

Laurent Tempella, lieutenant-colonel pharmacien, a présenté les nouveaux véhicules :

le corps des sapeurs-pompiers a été créé en 1820, à Basse-Terre. En 1949 il devient service départemental, puis en 1958 est placé sous la houlette du Conseil général d’alors. Depuis 1976, l’état-major est en Grande-Terre, à Pointe-à-Pitre puis à Dothémare depuis 2009.

Il s’agit d’un SDIS de catégorie B, la lettre de la catégorie étant liée non à la qualité des services mais simplement au nombre d’habitants desservis, un peu loins de 400 000 entre Guadeloupe et Saint-Martin, puisque Saint-martin fait partie du SDIS971. Saint-Barthélemy a pris sa liberté en devenant une collectivité à part, mais il y a une forte coopération entre les deux services.

Le budget du SDIS971 est 59 m€ (en augmentation de 16%) abondé par le compte du Département et des communes.

Le SDIS971 a un directeur qui dépend de deux têtes : le préfet, directeur des opérations, et le rpésident du Conseil départemental.

Trois groupements, dirigés par un lieutenant-colonel ou un colonel divisent l’archipel en trois grandes zones équilibrées en terme de communes et de population.

Comme l’a souligné le colonel Anténor-Habazac, la grande communes des Abymes regroupe plus du tiers des interventions. 39 327 interventions en 2019, 37 000 en 2022, avec un creux en 2020 et 2021 où il y a eu plusieurs confinements ou restrictions de circuler, effectuées par 351 sapeurs-pompiers professionnels et un peu plus de 500 volontaires actifs (sur 1 290 volontaires).

Ces hommes du feu, mais pas que, ont des spécialités diverses qui leur permettent d’intervenir sur des feux, sur des accidents de la circulation routière et autres, mais aussi pour secourir des gens en montagne, en mer, en cas de séisme, etc.

On l’oublie souvent mais, en dehors de leurs interventions sur les lieux d’un drame, petit ou grand, ils doivent aussi apporter de l’eau aux personnes qui n’en ont pas. Pour le temps de Fiona — 2 103 appels —, ils ont livré 400 000 litres d’eau dans les quartiers.

Le SDIS971 doit gérer des spécificités : la double insularité, dans les îles du Sud, l’obligation d’avoir des effectifs suffisants pour attendre les renforts extérieurs en cas de catastrophe, un matériel cher et importé, des bâtiments dégradés, des offres de soin insuffisantes, qui obligent les sapeurs-pompiers à gérer des situations qui devraient, normalement, incomber aux médecins de communes.

L’avenir ets tracé par le directeur du SDIS : il y a quatre projets de bâtiments et la remise en état des bâtiments dans les île du Sud. Des gros efforts pour acheter des véhicules modernes, avec une optique d’un renouvellement de l’ensemble du parc dans les dix ans

Henri Angélique, président du conseil d’administration du SDIS971 :

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