Des représentants d’organisations sociales et gouvernementales de la République d’Haïti et de la République dominicaine ont discuté des questions clés pour le développement des populations frontalières des deux pays lors du « Premier Forum sur le développement durable de la zone frontalière sud », tenu à l’Universidad Católica Tecnológica de Barahona (Ucateba).
Au cours du Forum, organisé par la Fundación Frontera Sur dans le cadre du Programme binational de coopération pour la coexistence, financé par l’Union européenne, ils ont discuté de l’environnement, de la résolution pacifique des conflits, du commerce, de l’aménagement du territoire et de la gouvernance.
La chercheuse Yvonne Arias, directrice exécutive du Grupo Jaragua, a expliqué que la réserve de biosphère transfrontalière La Selle-Jaragua-Bahoruco-Enriquillo, partagée entre la République dominicaine et la République d’Haïti, « possède des ressources naturelles et culturelles extraordinaires qui, correctement gérées, pourraient grandement contribuer au développement durable de leurs communautés. »
Tandis que Bridget Wooding, directrice du Centre d’observation des migrations et de développement social dans la Caraïbe (Obmica), a présenté les résultats de l’« Étude sur la situation frontalière et la résolution des conflits ». Le chercheur a souligné qu’il est nécessaire de « promouvoir des actions d’intérêt commun qui favorisent l’interculturalité » à travers le sport, la culture et l’éducation.
De son côté, l’économiste et politologue Joseph Harold Pierre a souligné l’importance du commerce binational pour l’économie des deux pays. Il a expliqué que le marché informel est très important pour l’économie haïtienne et que puisque les deux pays cultivent des produits similair
es, ils peuvent bénéficier de l’exploration des marchés internationaux ensemble.
Tandis que le directeur des Politiques de Développement de la Zone Frontalière du Ministère de l’Economie, de la Planification et du Développement de la République Dominicaine, Erick Dorrejo Medina, a présenté les actions de la stratégie de développement frontalier « Mi Frontera RD » pour les provinces frontalières du sud dominicain.
Le Révérend Père Marco Antonio Pérez, recteur d’Ucateba, a souhaité la bienvenue aux participants, y compris les autorités et les dirigeants sociaux de Fond Parisien, Belladère, Anse à Pitre et Thiotte en Haïti ; et de Barahona, Independencia, Elías Piña et Pedernales en République dominicaine.
Hervé Phillipe, Conseiller Technique de l’Ordonnateur National du Fonds Européen de Développement en Haïti (Bonfed) ; et Espensel Fragoso Fulcar, directeur du Conseil national des frontières (CNF) de la République dominicaine ont également salué les participants et prédit une activité réussie pour le développement des communautés frontalières des deux pays.
Tandis qu’Eddy Tejeda, responsable du MEPyD, a souligné l’importance des actions binationales pour parvenir à un développement qui favorise les populations des deux pays.
Au nom de l’Union européenne, Lucia Argüellova, chargée de programme de la Délégation de l’Union européenne en République dominicaine, et Jorge Bastino, chargé de programme, ont salué les personnes présentes et ont souligné l’importance du dialogue et de la participation de la société civile dans le développement frontalier de l’Union européenne. en République d’Haïti.
Le discours de clôture a été prononcé par Pedro Cano, directeur de Frontera Sur, qui a encouragé les personnes présentes à continuer à travailler pour promouvoir un développement qui profite aux deux pays.
Source : Listin Diario