Guadeloupe. Convention canne : ils ont signé !

Réunion au sommet pour pérenniser la filière canne-sucre-rhum.

C’est fait. Le préfet de Région Xavier Lefort, le président de Région Ary Chalus, le président du Département Guy Losbar, le président de la Chambre d’agriculture Patrick Sellin, les représentants de planteurs et des transformateurs de Guadeloupe continentale et de Marie-Galante ont signé la Convention Canne 2023-2028. La campagne 2023 peut commencer.

Le prix de la tonne de canne fait un bond de 30%, passant de 84,33 euros à 109,08 euros (minimum).

« On n’avait pas vu une telle augmentation en une seule fois depuis 1975 », commentait Rosan Mounien, président de l’UPG, 48 ans de négociations à chaque début de campagne. Un expert s’il en est.

Le président Guy Losbar accueillait, pour cette matinée de rencontre, discussion entre les différentes parties, à la résidence départementale du Gosier.

Atmosphère tendue, comme il est de mise : la convention engage les parties jusqu’en 2028, mais il y aura des amendements pour préciser certains points, a promis le préfet Xavier Lacroix, très impliqué dans ces discussions.

De part et d’autre du représentant de l’Etat, déterminé — son communiqué de presse de vendredi soir était sans équivoque : il faut démarrer la campagne rapidement donc finaliser la négociations tout aussi rapidement, après des semaines d’atermoiements — d’un côté Ary Chalus, puis Patrick Sellin, Nicolas Philippot, directeur général délégué de Gardel (sucrerie), Marthyr Nagau, président du conseil d’administration de la SA SR Marie-Galante (surcerie), de l’autre côté, Guy Losbar, Bruno Wachter, président de l’Iguacanne, puis les présidents ou représentants du GIE Canne Guadeloupe, de la Coordination rurale, de l’UPG, des Jeunes agriculteurs, de la FDSEA et du MODEF.

Quelques tensions et une pause

Il ont fait le job en s’investissant pleinement pour soutenir la filière.

Un incident alors que la presse se positionne en vue d’une signature prochaine : les planteurs se lèvent, vont sous le porche; le préfet Xavier Lefort, le sous-préfet Bruno André (Marie-Galante, terre de canne très concernée par cette convention, est dans sa zone géographique de compétence), le directeur de l’Agriculture et de la Forêt (DAF) Sylvain Vedel s’entretiennent de leur côté; Ary Chalus et Guy Losbar, accompagnés de leurs conseillers, estiment que de leur côté le job est fait, ce qui est effectif, les deux collectivités prenant une part importante dans la pérennité de cette filière économique d’importance vitale pour les emplois.

En fait, on reproche à certains signataires de la convention de ne pas tenir toujours au fait des négociations les petits planteurs. La discussion est vive, le préfet Xavier Lefort entre dans le cercle, dit ce que l’Etat et les deux principales collectivités de Guadeloupe ont mis sur la table, une chance pour la filière. Il dit aussi, et le répétera à plusieurs reprises que les planteurs vont percevoir, grâce aux montages savants de la DAF, de la Région et du département, de 109 à 113 euros pour une tonne de cannes tandis qu’à l’autre bout du monde, autre territoire d’Outre-mer, la Réunion, la tonne est à 102 euros.

Tout le monde revient à la table, le préfet, les présents s’expriment, se félicitant de la sagesse qui a prévalue durant les négociations.

Le contenu de la convention :

Qui fait quoi ?

La Convention le dit. L’Etat, la Région, le Département, la Chambre d’agriculture s’engagent.

Les usiniers doivent garantir la pérennité de leurs installations en état de marche, les planteurs à assurer le renouvellement de leurs plantations, leur bon état, etc.

La signature de la convention :

Guy Losbar, Ary Chalus, le préfet de région Xavier Lefort ont rappelé le moment historique vécu, les engagements pris, cette volonté commune de porter la filière :

Rosan Mounien, personnage historique des luttes dans la filière canne, commente en expert la convention :

La coupe peut commencer…

André-Jean VIDAL
aj.vidal@karibinfo.com

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