Le Tribunal administratif de Basse-Terre a annulé les décisions par lesquelles l’inspectrice du travail a refusé d’autoriser le licenciement de quatre salariés du MACTe en ce que l’exercice de leur droit de retrait depuis le mois de mars 2021 n’était pas justifié et constitue dès lors un abandon de poste.
Le Tribunal administratif annule les décisions par lesquelles l’inspectrice du travail a refusé d’autoriser le licenciement de quatre salariés du MACTe, tel que cela était demandé par l’établissement culturel.
En effet, si les salariés se prévalent de l’exercice de leur droit de retrait en raison notamment de l’absence de protocole de sécurité face à l’épidémie de COVID-19, leur absence pérenne à leur poste de travail depuis le mois de mars 2021 n’est pas justifiée par une situation de travail présentant un danger grave et imminent pour leur vie ou leur santé et caractérise dès lors une faute suffisamment grave pour justifier leur licenciement.
Mario Varo, président de la CFTC des territoriaux de Guadeloupe, s’insurge contre cette décision dont ses mandants vont sans doute interjeter appel devant la Cour d’appel administrative de Bordeaux.
Il a pris l’attache du ministère du Travail et de l’inspectrice du Travail pour donner une autre lecture de cette décision.
« L’inspectrice du Travail a deux mois pour reprendre son argumentaire et donner la même décision, refuser le licenciement. Nous, nous avons apporté des preuves que le licenciement est abusif. Le licenciement est inique. Le ministère a la possibilité d’interjeter appel devant la Cour d’appel administrative de Bordeaux. Les salariés peuvent aussi interjeter appel car la décision leur fait grief », affirme Mario Varo.
A suivre.