L’année 2023 est pour le Département l’année de la « transition », l’année de la « planification » et surtout l’année de l’« action ».
C’est ce qu’a souligné avec force le président du Conseil départemental Guy Losbar en ouvrant les travaux de la plénière consacrée, ce mardi 28 mars, au Budget primitif 2023. Un budget de 948 623 546,72 euros.
« Au moment de transcrire ces belles orientations en réalité palpable, je souhaite insister sur deux maîtres mots qui caractérisent notre budget : « ambition » et « responsabilité ».
Ambition et Responsabilité, car ce budget permettra de faire face à nos compétences obligatoires, notamment dans le domaine de l’action sociale et de l’insertion.
Ambition et Responsabilité, parce que ce budget traduit les efforts de gestion, les mesures de réorganisation et les démarches innovantes qui seront menées au sein de notre administration.
Ambition et Responsabilité, car ce budget entend mobiliser des politiques volontaristes, pragmatiques et de proximité très attendue de nos concitoyens.
Ambition et Responsabilité enfin, parce que ce budget ménage des marges de manœuvre essentielles pour amorcer un programme d’investissement essentiel pour notre territoire dans toutes ses composantes, en tout point de l’archipel. »
Le Budget primitif, c’est 144 millions d’euros pour l’action sociale et l’insertion, 123 M€ pour les charges de personnel, « qui intègrent la revalorisation du régime indemnitaire (RIFSEEP) pour mieux reconnaître la performance individuelle de nos agents et rendre notre collectivité plus attractive », a précisé Guy Losbar. C’est surtout 135 M€ pour les opérations d’investissement en tout point de l’archipel soit une augmentation conséquente de 24 M€ par rapport à 2022.
« Au total c’est donc une enveloppe de 11,9M€ que nous mobiliserons, notamment dans le cadre de l’élaboration des Contrats de Péyi qui visent à sanctuariser notre engagement pluriannuel avec chaque commune et chaque EPCI dans le cadre de d’une stratégie territoriale partagée. » Cette enveloppe a été augmentée de 3 M€
« Investir en tout point du territoire de l’archipel, c’est aussi poursuivre notre programmation de grands travaux sur nos routes départementales avec une inscription budgétaire de 23 M€ », a rajouté le président du Conseil départemental.
Et puis aussi 33 millions pour l’enseignement, essentiellement mettre aux normes antisismiques les collèges, mais pas que…
Et encore équiper les ports départementaux de machines à glace automatiques pour les professionnels de la pêche.
« Et enfin, concluait Guy Losbar, nous participerons à la mise en œuvre du plan de réparation des canalisations d’eau potable du SMGEAG avec un crédit de plus de 8 M€. »
Le député Elie Califer, président de la Commission des finances, a repris ces données chiffrées pour des détailler, précisant avant tout déballage de chiffres, que « Le Département est la collectivité de toutes les solidarités, humaines et territoriales. »
Jules Otto, conseiller de l’opposition, n’a pas émis de réserve sur le contenu du BP. Il passait néanmoins la parole à Marie-Yveline Ponchâteau, qui a parlé petite enfance, soulignant que c’est une problématique du territoire, émettant le vœu qu’elle obtienne un soutien accru et que la coordination PMI, CAF, Département soit consolidée. « Misons plus ensemble sur notre jeunesse. »
Brigitte Rodes a assisté, le 24 mars, au conseil de surveillance du Centre hospitalier de la Basse-Terre (CHBT). Elle y a appris qu’il était dans l’air du temps de faire une réduction des compétences. C’est envisagé… sans doute par l’Agence régionale de santé (ARS). Elle a donc demandé aux élus et singulièrement au président Losbar d’être attentifs aux atteintes qui pourraient être portées à un établissement qui soigne des Guadeloupéens des communes de la Basse-Terre, de Capesterre Belle-Eau à Pointe-Noire !
Le président Guy Losbar lui a répondu, après l’avoir remerciée, d’avoir mis l’accent sur ce (futur) problème qu’il était particulièrement attentif. « Ceci nous rappelle la nécessité d’être décisionnaires dans ces problématiques du territoire. »
Ferdy Louisy, maire de Goyave, vice-président du Département, veut une passerelle, son bourg étant séparé en deux depuis Fiona. La rivière a emporté le pont. Ce n’est pas la seule commune qui a ce type de problème. Celle d’Elie Califer, grand argentier du Département, a vu un gué disparaitre sous des tonnes de roches… D’autres encore. Mises en avant par M. Louisy. Il demande une « solution palliative » — il a du vouloir dire alternative — pour les routes qui franchissent des cours d’eau.
Le président Guy Losbar lui a rappelé qu’il y avait un budget voté pour les routes, dont celles qu’il évoque, qu’un accompagnement a été mis en place sitôt Fiona passée et qu’un nouveau point est prévu cette semaine avec les communes sinistrées qui ont encore des séquelles du passage de la tempête tropicale.
Le Budget primitif a été voté à l’unanimité.
André-Jean VIDAL
aj.vidal@karibinfo.com
POUR MIEUX COMPRENDRE
Le budget primitif 2023 s’élève à 822,7 M€ en opérations réelles, et se répartit comme suit :
En recettes :
.d’investissement : 92,3 M€
. de fonctionnement : 730,4 M€
En dépenses :
. d’investissement : 138,1 M€
. de fonctionnement : 684,6 M€