La réalisatrice Camille Mauduech brosse un portrait politique et social de l’histoire contemporaine de la Martinique.
Les 23 et 24 décembre 1962, en Martinique, une affiche portant le slogan « La Martinique aux Martiniquais » est placardée sur les murs des bâtiments publics de l’île. Cette action est menée et revendiquée par l’OJAM (Organisation de la jeunesse anticolonialiste de la Martinique), qui entend diffuser massivement ses aspirations à l’indépendance.
Née de la radicalisation de la jeunesse martiniquaise qui rejoint le mouvement anticolonialiste, l’OJAM, créée en octobre 1962, regroupe de jeunes communistes et des étudiantsmartiniquais, de retour sur leur île pour les vacances scolaires. Ils dénoncent la misère, la répression et la départementalisation qui, selon eux, est à l’origine de la crise économique et sociale de la Martinique.
Revendications indépendantistes
Après les émeutes de décembre 1959 à Fort-de-France, les revendications indépendantistes des Antilles françaises émergent dans un contexte politique global de décolonisation et d’émancipation des pays de la Caraïbe.
Le mouvement de décolonisation qui traverse le continent africain, le dossier algérien, la situation internationale qui entraîne une remise en cause de la politique de l’assimilation contraignent le gouvernement gaulliste, qui craint la naissance d’un FLN (Front de libération nationale) martiniquais, à une réponse policière.
Dans ce documentaire, Camille Mauduech revient sur des événements qui ont marqué l’histoire de la Martinique. La réalisatrice donne la parole à des membres de l’OJAM qui remontent le fil de leurs souvenirs pour restituer la vérité sur l’affaire qui, un demi-siècle plus tard, a laissé des traces dans la mémoire, les comportements et les relations entre l’Hexagone et les Antilles.
Dimanche 19 mars, à 22 h 35 sur Guadeloupe la 1e