C’est fait. Elisabeth Borne, Première ministre, a enclenché l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer sans vote le texte du gouvernement sur la réforme des retraites.
En début de semaine, Emmanuel Macron, président de la République, avait dit avoir « une majorité solide » à l’Assemblée nationale pour faire adopter son projet de loi.
De nombreux chiffres circulaient parmi les troupes macronistes, donnant tantôt trois voix d’avance, tantôt cinq, tantôt seulement deux.
Une très courte majorité donc. Le camp présidentiel, qui ne dispose que d’une majorité relative au Palais Bourbon, a donc choisi le passage en force, avec le risque d’une explosion sociale.
Tandis qu’Elisabeth Borne discourait, les élus de La France Insoumise chantaient la Marseillaise…
La réforme prévoit de décaler l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans en 2030 — et non pas de 62 à 65 ans en 2031, comme le chef de l’Etat l’avait annoncé pendant la campagne présidentielle — et d’accélérer l’allongement de la durée de cotisations à 43 ans dès 2027 (soit aussi un trimestre de plus par an).
Le discours d’Elisabeth Borne :