Facile à fixer et à dissimuler sur les vêtements, le « bouton panique » permet de donner l’alerte en cas d’agression. Les médecins de l’Ile-de-Cayenne sont les premiers à être équipés.
Depuis peu, comme une demi-douzaine d’autres médecins libéraux de l’Île-de-Cayenne et de la ZAC de Soula, à Macouria, le Dr Elodie Misran a reçu un « bouton panique », des mains des représentants de l’URPS médecins, du conseil départemental de l’Ordre des médecins et du syndicat CSMF.
Ce « bouton panique », facile à fixer et à dissimuler sous les vêtements, permet d’alerter rapidement et facilement, en appuyant deux fois dessus, un proche ou une société de sécurité.
« J’ai déjà été agressé deux fois. »
Dr Christian Roehrbacher.
« C’est un petit plus qui va peut-être éviter à certains médecins libéraux de quitter le territoire, espère le Dr Christian Roehrbacher, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) pour la Guyane. Il faut que l’on fasse tout ce que l’on peut pour attirer des médecins mais aussi pour les retenir. J’ai déjà été agressé deux fois ; mon associé, trois fois. Ça donne une idée du climat. Nous sommes peu nombreux : il y a une forte attente des patients et cela provoque parfois de la tension dans le cabinet. »
Outre le « bouton panique », les médecins visités ont reçu la liste des référents pour les professionnels de santé au sein de la police et de la gendarmerie, avec leur contact, ainsi qu’une affiche à coller dans leur salle d’attente. Elle répertorie des conseils « pour une relation patient-médecin en toute confiance ». Dans les prochaines semaines, les autres médecins libéraux du territoire recevront leur « bouton panique » et les mêmes documents par courrier.