Samedi soir, les sénateurs ont voté la réforme des retraites par 195 voix contre 112. Le projet de loi doit passer en commission mixte, composée de sénateurs et de députés avant de retourner devant les deux chambres du Parlement.
La réforme des retraites allonge la durée du travail pour une retraite à taux plein, de 62 à 64 ans.
Elisabeth Borne, la Première ministre s’est dite confiante pour que l’Assemblée nationale vote le texte « nécessaire à notre pays. »
Néanmoins, l’approbation de l’Assemblée nationale est encore incertaine, le gouvernement disposant d’une majorité relative et la droite étant divisée sur le texte.
Bruneau Retailleau, chef de file des sénateurs républicains, a mis en garde contre un passage en force en utilisant l’article 49.3, l’adoption forcée sans vote : le gouvernement peut être censuré.
Le gouvernement a utilisé l’article 44.3 de la Constitution, obligeant les sénateurs à voter l’ensemble du texte sans mettre aux voix les amendements qu’il estimait lui être défavorables.
Les élus de gauche ont lu un texte avant de passer aux votes, interpellant « les droites coalisées » : « Vous avez décidé de dévitaliser la fonction parlementaire par l’addition de toutes les procédures que vous offrent la procédure et la Constitution… mais, nous ne sommes pas dupes et les Français non plus, nous ne lâcherons rien, nous ne les lâcherons pas. »
Bruneau Retailleau a soutenu une accélération des débats en retirant son amendement qui demandait la suppression de tous les régimes spéciaux de retraites.