Avant même l’ouverture du village d’animation de la Semaine nationale du rein, ce samedi 11 mars, à l’ancien camp militaire d’Anse-Bertrand, le public était déjà présent.
Le rendez-vous était attendu et les Guadeloupéens l’ont largement honoré. Mise en place pour aller vers la population du Nord Grande-Terre, la manifestation a attiré un public bien plus large venu parfois même de Capesterre Belle-Eau. Preuve que le besoin d’information et la volonté de se faire dépister, avant d’entreprendre d’autres démarches, sont prégnants.
L’Audra, la Croix-Rouge, le CHU, le Gip-Raspeg, les associations de santé… étaient à l’écoute des visiteurs toute la matinée.
« Il faut que nous allions beaucoup plus sur le terrain, vers la population, commente Jean-Claude Lucina, directeur général de l’Audra. Pour notre premier déplacement à Anse-Bertrand, nous avons enregistré une affluence très importante. »
Des rendez-vous de proximité
Dans les prochains mois, l’Audra envisage, en dehors de la Semaine nationale du rein, de poursuivre la pédagogie de proximité lors d’événements sportifs (Tour cycliste de Guadeloupe, Tour de Marie-Galante…), mais aussi dans l’archipel : Saint-Martin, la Désirade…
« Toute la population a besoin de ce type de manifestation où elle peut se faire dépister gratuitement, poursuit Jean-Claude Lucina. C’est à nous d’aller vers elle pour lui apporter l’information avant qu’elle n’arrive au stade de la dialyse, quand il n’y a plus rien à faire. »
En Guadeloupe, la maladie rénale reste très présente, « beaucoup plus qu’au niveau national », précise le directeur de l’Audra. Elle est renforcée par plusieurs pathologies très développées sur le territoire : diabète, hypertension, obésité. La démarche pédagogique, au plus des populations, envisagée par l’Audra, prend tout son sens.
Cécilia Larney