Le lambi est rare. Et comme toute ressource rare, sa capture est sévèrement réglementée afin de préserver la ressource. On ne peut capturer et remonter pour sa consommation personnelle ou pour la vente que de rares exemplaires, sauf dans la période de ponte, c’est-à-dire du 1er janvier au 30 juin où la pêche est interdite.
Mardi 14 février, en pleine nuit, douaniers et gendarmes, avec leurs moyens nautiques sont en attente. L’embuscade se tient dans la baie des mulets, au Vauclin. Le tuyau vient des autorités de Sainte-Lucie qui savent qu’un trafic juteux s’est organisé entre cette île voisine et la Martinique.
Quand la yole quitte Sainte-Lucie, vers 14 heures, avec quatre passagers et les glacières, un appel téléphonique confirme le départ et la nasse se met en place, discrètement, pour éviter d’inquiéter les réceptionnaires de la marchandises. On parle de restaurateurs…
La yole est approchée à grande vitesse, le moteur est stoppé… les passagers sautent à l’eau et tentent de fuir dans une demi-pénombre. Mais, il y a là un bateau des sapeurs-pompiers, celui de la SNSM, l’hélicoptère de la gendarmerie, des sapeurs-pompiers plongeurs… et les quatre hommes sont repêchés : trois Martiniquais, un Sainte-Lucien.
Sur le bateau une tonne de lambis. Il y en a pour plus de 25 000 euros à la revente.
Que risquent les trafiquants ? De la détention, une forte amende, la confiscation du bateau et des lambis.
L’enquête se poursuit pour savoir quels étaient leurs clients.